Didier Daeninckx, ancien ouvrier imprimeur, animateur culturel et journaliste localier, se distingue par son engagement social et historique dans ses œuvres, témoignant d’un passé souvent dissimulé. Issu d’une famille partagée entre anarchisme, antimilitarisme et communisme, il explore ces thèmes à travers une trentaine de titres, dont « Meurtres pour mémoire » publié en 1984 chez Gallimard. Son approche réaliste insuffle aux intrigues du polar une profondeur sociale et politique, et son style s’illustre aussi dans des nouvelles mêlant le tragique à l’ironie, souvent teintées d’humour noir.
Une histoire familiale marquée par les non-dits a inspiré Daeninckx à sonder les mystères du passé à travers la fiction. L’histoire de son grand-père déserteur de la Première Guerre mondiale, longtemps omise, a été révélée au grand jour, tout comme celle du second grand-père, figure communiste importante. Ces révélations ont bouleversé sa perception de ses aïeux, dévoilant des secrets enfouis et des choix politiques radicaux, qui ont forgé leur existence et influencé la sienne.
Les récits de Daeninckx éclairent des zones d’ombre de l’histoire familiale et nationale, offrant une perspective inédite sur des épisodes marquants. Ses démarches d’investigation, entre fiction et réalité, révèlent la complexité des destins individuels inscrits dans des contextes politiques mouvementés. À travers ses écrits, il s’efforce de faire émerger la vérité enfouie et les récits oubliés, offrant ainsi une lecture renouvelée de l’histoire contemporaine.