Le maire de Toulon et président de la métropole Toulon-Provence-Méditerranée, Hubert Falco, a été condamné à trois ans de prison avec sursis pour recel de détournement de fonds publics et cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat. Le préfet du Var devra, conformément à la procédure, prendre un arrêté signifiant la cessation des mandats de l’élu local. La présidente du tribunal correctionnel de Marseille a estimé que le devoir d’exemplarité avait été bafoué par l’élu ex-Les Républicains, rallié à Emmanuel Macron, qui avait continué à déjeuner gratuitement à la cafétéria du conseil départemental, profitant ainsi de repas à domicile et de frais de pressing, réglés sur des fonds publics de cette collectivité. En tout, ces repas privés auraient coûté au moins 64 500 euros au contribuable entre 2015 et 2018. L’avocat de l’élu a réclamé sa relaxe en soutenant la « faiblesse relative du dossier ». Sa relaxe a également été réclamée par une vingtaine de témoins qui ont défilé pour attester de sa probité, mais l’avocat de l’association de lutte contre la corruption Anticor a plaidé pour une « attitude exemplaire » d’un élu qui a eu « une carrière exemplaire ».
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