Le ministère de l’Éducation nationale a récemment confirmé que les règles relatives au brevet des collèges ne seront pas révisées pour l’année scolaire en cours. L’absence de publication des textes réglementaires à temps a conduit à cette décision, comme l’a annoncé la rue de Grenelle. Ce revirement fait suite aux propositions formulées par l’ancien ministre, Gabriel Attal, en décembre 2023, visant à modifier le processus de passation du brevet.
Une incapacité à mettre ces changements en œuvre dès cette rentrée a été soulignée. En effet, il aurait été nécessaire que l’arrêté soit signé avant le début de l’année scolaire pour que ces modifications puissent entrer en vigueur. L’objectif initial des réformes préconisées par Attal visait à augmenter l’importance des épreuves finales dans la note globale des élèves et à intercaler un examen de passage au lycée, devenant ainsi un enjeu crucial pour ceux qui souhaitent poursuivre leur parcours scolaire.
Un projet gelé en raison de la conjoncture politique
Le projet de modification du brevet, qui avait été mis sur la table par le gouvernement démissionnaire, a été jugé trop ambitieux, compte tenu du climat politique actuel. En effet, le décret relatif à l’examen, qui stipule que le brevet deviendrait obligatoire pour accéder à la classe de seconde, est actuellement gelé. Selon la ministre démissionnaire, Nicole Belloubet, la prochaine administration devra se prononcer sur cette question, laissant planer le doute sur la direction que prendra la réforme.
« Le décret est gelé à ce stade » a déclaré Belloubet, soulignant que le Conseil supérieur de l’éducation (CSE), qui se réunira le 10 octobre, ne permettra pas de changements significatifs pour le brevet de 2025. De fait, les nouvelles modalités d’évaluation, notamment le mécanisme de décompte des points et la nécessité d’obtenir le brevet pour entrer au lycée, ne seront pas appliquées lors de la prochaine session.
Des syndicats expriment leur satisfaction
Certaines organisations syndicales, comme le SE-Unsa, ont accueilli cette nouvelle avec soulagement. Elisabeth Allain-Moreno a remarqué qu’il était crucial de ne pas modifier les règles en plein début d’année scolaire, affirmant que les décisions devaient être prises avec prise en compte des avis des personnels éducatifs. « Le brevet peut éventuellement évoluer, mais pas à la dernière minute », a-t-elle insisté. Cette position reflète les inquiétudes concernant le timing des annonces et l’impact sur les élèves de troisième qui doivent préparer cet examen.
Quelles perspectives pour le futur du brevet?
En définitive, bien que les règles actuelles du brevet des collèges restent en place pour cette année scolaire, les discussions restent ouvertes pour les futures administrations. Les décisions concernant l’évaluation, le poids des épreuves finales, et l’accès au lycée en matière d’exigences de réussite pourraient bien revêtir un caractère prometteur ou controversé dans les années à venir.
La prise en compte des divers avis et la consultation des enseignants pourraient également façonner les évolutions à venir du brevet. À la lumière des récents événements, la nécessité d’une approche collective dans la réforme du système d’évaluation semble être plus pertinent que jamais.
Mots-clés: brevet des collèges, réforme éducative, épreuves finales, accès au lycée, ministère de l’Éducation