jeudi 21 novembre 2024
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La police judiciaire de Lille s’attaque violemment aux journalistes de Libération pour avoir osé dénoncer un meurtre policier !

La convocation de trois journalistes du journal Libération par la police judiciaire de Lille après la publication d’une série d’articles sur la mort d’un jeune Roubaisien tué par un policier a été dénoncée par le journal lui-même, jeudi 21 septembre. Cette procédure a été qualifiée de « procédure inadmissible » par la Société des journalistes et du personnel (SJPL) et la direction de Libération. Selon le journal, les reporters Ismaël Halissat, Fabien Leboucq et Antoine Schirer étaient convoqués « pour être entendus en tant que suspects sous le régime de l’audition libre par la brigade criminelle de la police judiciaire de Lille ». Les motifs retenus par le parquet sont ceux d’infraction de « violation du secret de l’instruction », « recel de violation du secret de l’instruction » et « diffamation publique à raison de la fonction ou de la qualité de dépositaire de l’autorité publique ». Les journalistes de Libération, dans leur enquête, soulignent les manquements de l’IGPN (inspection générale de la police nationale, la « police des polices ») et de la juge d’instruction dans la conduite des investigations concernant la mort d’Amine Leknoun. Ils dénoncent également un « gaspillage des ressources de la police et de la justice », qualifiant la procédure d' »indigne d’un pays démocratique où la liberté de presse ne doit en aucun cas être entravée ».

Cette nouvelle convocation des journalistes de Libération par la police judiciaire de Lille fait suite à la perquisition et à la garde à vue de la journaliste du site d’investigation Disclose, Ariane Lavrilleux, qui a suscité l’indignation de la profession depuis mardi. La Société des journalistes et du personnel (SJPL) et la direction de Libération dénoncent donc cette nouvelle tentative d’intimidation, qui semble s’inscrire dans une série d’événements visant à restreindre la liberté de la presse en France.

La mort d’Amine Leknoun, tué par un policier de la BAC à Neuville-en-Ferrain (Nord), a été au centre de la série d’articles publiés par les journalistes de Libération. Ils mettent en évidence les manquements de l’IGPN et de la juge d’instruction dans la conduite des investigations concernant cette affaire. Cette situation soulève des questions quant à la capacité des autorités compétentes à mener une enquête impartiale et approfondie dans de telles affaires sensibles.

La Société des journalistes et du personnel (SJPL) et la direction de Libération soulignent également le gaspillage des ressources de la police et de la justice dans cette procédure, qui semble disproportionnée au regard de la gravité des infractions reprochées aux journalistes. Elles dénoncent cette procédure comme étant indigne d’un pays démocratique où la liberté de presse ne doit en aucun cas être entravée.

Cette affaire met en lumière les enjeux autour de la liberté de la presse en France. La profession journalistique doit pouvoir exercer son métier en toute indépendance, sans craindre des représailles ou des tentatives d’intimidation de la part des autorités. La liberté de la presse est un pilier essentiel de la démocratie et doit être protégée et respectée.

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