Un drapeau vénézuélien est levé fièrement par un participant à une manifestation de l’opposition pour revendiquer la reconnaissance de sa « victoire » électorale à Caracas le 17 août 2024, selon une photo prise par Federico Parra de l’AFP.
L’opposition vénézuélienne, dans une lettre ouverte datée du mercredi 21 août, rejette catégoriquement toute décision potentielle de la Cour suprême certifiant la réélection du président Nicolas Maduro au Venezuela, la qualifiant de « nulle et non avenue ». Le Conseil national électoral (CNE) a déclaré Maduro vainqueur de l’élection présidentielle du 28 juillet, mais n’a pas rendu public le décompte des voix en raison d’une prétendue cyberattaque. L’opposition crie à la fraude et soutient la victoire de son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia.
Nicolas Maduro soutient être la cible d’une « tentative de coup d’État » et a saisi la Cour suprême, considérée comme alignée sur le pouvoir, pour valider sa réélection. La dirigeante de l’opposition, Maria Corina Machado, et Gonzalez Urrutia ont clairement affiché leur opposition à toute décision de la Chambre électorale de la Cour suprême qui validerait la fraude électorale alléguée, affirmant que cela serait sans valeur. Ils mettent en garde les juges de la Cour suprême contre les conséquences juridiques de leur hypothétique décision.
La coalition Plataforma Unitaria Democratica, qui réunit les principaux partis d’opposition, affirme que le CNE a l’obligation constitutionnelle de totaliser les votes et de rendre publics les résultats. L’opposition a partagé en ligne des copies de procès-verbaux de bureaux de vote qu’elle estime prouver la victoire de Gonzalez Urrutia, mais le gouvernement conteste leur légitimité. Les États-Unis, l’Union européenne et plusieurs pays d’Amérique latine refusent de reconnaître la réélection de Maduro.