mercredi 12 mars 2025

Un accord monumental qui pourrait changer le destin syrien !

En pleine tourmente politique et militaire, Ahmed Al-Charaa, président intérimaire de la Syrie, a pris une décision stratégique pour affirmer son autorité. Ce choix est survenu après des violences tragiques visant des civils alaouites, amplifiant la nécessité d’un coup d’éclat. La signature d’un accord historique avec Mazloum Abdi, chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), a non seulement réintégré l’administration autonome kurde au sein de l’État syrien, mais a aussi servi de message fort d’unité nationale. Ce tournant est d’autant plus significatif qu’il se produit dans un contexte de tensions exacerbées, de partisans de l’ancien président Assad et d’interventions extérieures.

Au cœur de cette manœuvre politique se trouve un accord, qui a été paraphé sous l’égide des États-Unis, le 10 mars dernier à Damas. L’intégration des institutions civiles et militaires des Kurdes dans le cadre étatique représente une avancée cruciale, alors que les nouvelles autorités, nées des factions islamistes ayant renversé Assad fin 2024, luttent pour s’imposer sur un pays déjà déchiré par des conflits internes. En rejetant les « appels à la division », Al-Charaa et Abdi cherchent à montrer une façade d’unité face aux pressions provenant de l’extérieur, notamment d’Israël et d’Iran, qui tentent de creuser les clivages au sein du pays.

Une réponse aux défis internes et externes

Les récents événements mettent en lumière l’énorme défi auquel fait face le président intérimaire. Le contexte politique, déjà complexe, est aggravé par des frappes israéliennes ciblant des positions militaires dans le sud de la Syrie, coïncidant avec la signature de cet accord. Cette frappe illustre les menaces réelles qui pèsent sur la stabilité de la région, mettant en avant le besoin urgent d’une coopération interne pour contrer ces attaques extérieures.

De plus, la visite d’Abdi à Damas est interprétée comme un geste de bonne volonté à l’attention du président américain, Donald Trump. Malgré un soutien historique des États-Unis envers les forces kurdes, Trump reste prudent, n’ayant pas encore pris de décisions concernant une éventuelle levée des sanctions qui plombent l’économie syrienne. Ce contexte incertain rend d’autant plus impératif pour le président intérimaire d’afficher des signes de progrès, à la fois devant la communauté internationale et ses concitoyens.

Les enjeux du retrait américain

La pression exercée par l’administration américaine sur Mazloum Abdi pour qu’il finalise cet accord avec Damas souligne l’importance géopolitique de telles initiatives. Alors que les États-Unis maintiennent environ 2,000 soldats auprès des forces kurdes, un désengagement pourrait exposer ces dernières à des dangers accrus, notamment face aux ambitions expansionnistes de la Turquie dans la région. Cette situation met le Kurdes dans une position délicate, où leur survie dépend autant de l’allié américain que de la dynamique interne aujourd’hui en jeu.

Un avenir incertain mais porteur d’espoir

Puisque cet accord s’inscrit dans un processus plus large de réconciliation et d’unification en Syrie, la route vers une paix durable sera semée d'embûches. Le rejet des divisions par Al-Charaa et Abdi pourrait poser les bases d’un dialogue constructif entre les différentes factions du pays. Cependant, sans un soutien extérieur tangible et des actes concrets pour stabiliser la région, cet espoir risque de s’évanouir. Les acteurs internationaux devront prêter une attention particulière à l’évolution de la situation pour favoriser un climat propice à la paix.

Comme l’indiquent les récentes tensions, l’issue de cette entreprise politique reste suspendue à l’évolution de facteurs internes et externes, et les leaders doivent agir rapidement pour éviter un déraillement des progrès réalisés jusqu’ici.

Mots-clés: Syrie, accord historique, Ahmed Al-Charaa, Forces démocratiques syriennes, Mazloum Abdi, Donald Trump, tensions géopolitiques

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