Un pays plongé dans l’obscurité la plus totale, tel est le triste tableau de la Syrie après des années de guerre. À Damas et dans d’autres villes, des zones entières sombrent dans la nuit dès la tombée du jour, victime d’une pénurie d’électricité. À peine deux mois après le changement de régime, les nouvelles autorités, issues d’une coalition rebelle, doivent urgemment restaurer l’approvisionnement électrique, alors que des millions d’habitants ne bénéficient que de deux heures d’électricité par jour.
La situation en Syrie est alarmante. Suite à la chute de la dynastie des Al-Assad, la coalition rebelle, menée par le groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), a accédé au pouvoir. Dans ce contexte chaotique, l’un des défis majeurs consiste à reconstruire un pays dévasté par quatorze années de conflits. La reconstruction ne peut cependant pas démarrer tant que la question de l’électricité n’est pas résolue. L’État est désormais dans l’incapacité de fournir une distribution régulière d’électricité à ses citoyens, qui subissent de longues coupures.
Urgence de rétablir l’électricité
Le ministère de l’électricité, où les maquettes de projets de centrales électriques abandonnées côtoient le manque d’éclairage, révèle une impression d’impuissance. Khaled Aboudei, responsable de la production et de la distribution de l’électricité, décrit une situation critique : Les stations de production d’eau potable et les infrastructures médicales sont prioritaires, elles doivent être alimentées vingt-quatre heures sur vingt-quatre. C’est une question de vies humaines.
En effet, ces infrastructures essentielles doivent passer avant tout autre besoin, même celui des bâtiments gouvernementaux.
Cette déclaration souligne l’urgence de la situation. Dans plusieurs zones, les habitants doivent faire face à des coupures d’électricité extrêmes, vivant dans l’obscurité pendant presque toute la journée. Les rues désertées seulement illuminées par les phares des voitures disent tout de la détresse des populations. Au-delà des infrastructures de base, c’est également la vie quotidienne qui est perturbée, laissant les citoyens sans accès à des services fondamentaux.
Conséquences sur la vie quotidienne
La privation d’électricité impacte tous les aspects de la vie. Les commerces, par exemple, peinent à fonctionner, et le peu d’activités qui restent sont souvent perturbées par la pénombre ambiante. De nombreuses familles se trouvent contraintes de s’adapter à cette situation difficile en se regroupant à la lumière des bougies ou en utilisant des générateurs, lorsque cela est possible. Cette nouvelle réalité grève non seulement les finances des ménages, mais affecte également la santé publique, rendant difficile l’accès à des services médicaux essentiels.
Un besoin urgent d’aide internationale
Face à ce tableau sombre, l’État syrien a besoin d’une aide significative, tant sur le plan financier qu’infrastructuriel. Les puissances étrangères, qui ont souvent joué un rôle dans le conflit, sont désormais en position d’aider à la reconstruction d’un pays dévasté. Les décisions sur l’accroissement de l’aide étrangère doivent prendre en compte non seulement les besoins immédiats, mais aussi des solutions durables qui encouragent la réhabilitation des infrastructures voltaires. Les espoirs d’un rétablissement rapide s’amoindrissent sans un consensus international sur la façon d’apporter cette assistance.
Le rétablissement de l’approvisionnement en électricité pourrait également être un moyen de stabiliser la région et de favoriser un climat de confiance entre les différentes factions encore en lutte.
Alors que chaque jour passe, le besoin de lumière, dans tous les sens du terme, se fait de plus en plus pressant. Les défis sont immenses, mais des actions concrètes pourraient amener une lumière d’espoir aux Syriens qui aspirent à un avenir meilleur.
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