Le 1er novembre 2024, un tragique effondrement d’un auvent à la gare de Novi Sad, en Serbie, a coûté la vie à quinze personnes. En hommage à ces victimes, de nombreuses personnes se sont rassemblées pour exprimer leur chagrin et leur indignation face à cette catastrophe. Suite à cet incident dévastateur, deux membres du gouvernement serbe ont quitté leurs fonctions, amplifiant la crise politique et la demande de responsabilité à l’égard des autorités.
Le drame survenu à la gare de Novi Sad a secoué le pays, faisant résonner des voix d’exigence de justice et d’intégrité. Les travaux de rénovation de la gare, menés par un consortium international comprenant des entreprises chinoises, françaises et hongroises, sont désormais au cœur des préoccupations. Des questions se posent sur la qualité des constructions et les autorités en place, alors que les familles des victimes pleurent leurs proches perdus.
Une démission qui crée des remous
Le ministre du commerce, Tomislav Momirovic, a annoncé sa démission le 20 novembre, devenant ainsi le deuxième membre du gouvernement à quitter son poste après la tragédie. Dans une lettre adressée à la radio nationale, il a remercié le président serbe, Aleksandar Vucic, pour sa confiance, tout en se retirant au milieu de la tempête politique. Cette décision suit celle de Goran Vesic, son prédécesseur, qui avait déjà démissionné le 4 novembre dernier. Cette série de départs met en lumière la légitimité croissante de l’opposition, qui exige des comptes.
Dans les heures qui ont suivi, Jelena Tanaskovic, la directrice par intérim des infrastructures ferroviaires de Serbie, a également présenté sa démission, un acte qui semble faire écho aux demandes incessantes de transparence et de responsabilité. L’enquête en cours a déjà entendu plus de 70 témoins depuis son ouverture, mais le manque d’arrestations n’a fait qu’attiser la colère des manifestants, rassemblés pour exiger des réponses et dénoncer ce qu’ils perçoivent comme une complaisance des autorités.
Des victimes et des responsables
Le jour de l’accident, l’effondrement de l’auvent en béton a tué, sur le coup, quatorze personnes, dont des enfants et des adultes âgés de 74 ans. Les détails ont révélé que l’une des personnes blessées a succombé quelques jours plus tard, rendant le bilan tragiquement définitif. Alors que la communauté fait son deuil, la tension monte entre le gouvernement et la population. Les citoyens veulent connaître les dessous de la commande publique et les contrats établis avec les entreprises impliquées dans la rénovation.
Un consortium comprenant deux entreprises chinoises, une française et une hongroise a été chargé de ces travaux, mais jusqu’à présent, aucune d’elles n’a réagi aux demandes d’entretien, suscitant encore plus d’interrogations. L’opposition a également mobilisé ses députés, qui, le 20 novembre, ont bloqué les tribunaux de Novi Sad, réclamant une enquête rigoureuse et des résultats tangibles.
La réponse du président et l’avenir de la gouvernance
Face à cette crise, le président serbe a pris position, déclarant que bien qu’“personne n’a intentionnellement provoqué la tragédie”, des actes d’“ignorance, d’incompétence et d’irresponsabilité” ne sauraient être excusés. Il a affirmé que des démissions au sein du gouvernement allaient encore suivre, soulignant la nécessité d’une prise de responsabilité politique. Ces mots, tout en apportant un semblant de clarté, laissent entendre que la gouvernance pourrait être sous une forte pression, alors que la confiance des citoyens continue de s’éroder.
Alors que les manifestations se poursuivent et que l’appel à la responsabilisation grandit, la Serbie se trouve à un carrefour. Les perspectives d’élections anticipées ou de changements politiques substantiels pourraient redessiner le paysage gouvernemental. Ce drame a en effet révélé des failles qui devront être adressées pour éviter que de tels événements ne se reproduisent à l’avenir.
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