Le premier jour du scrutin présidentiel en Russie, qui se tient du 15 au 17 mars, a été marqué par une série d’incidents inattendus. Outre les attaques directes liées à la guerre en Ukraine, telles que les incursions et bombardements sur les régions russes, des actes de sabotage ont également perturbé le processus électoral. Dans plusieurs bureaux de vote à Moscou, Voronej, Rostov-sur-le-Don et en Crimée, des individus ont versé des produits chimiques dans les urnes ou sur les listes électorales, tentant même d’incendier le matériel électoral.
Au total, quinze incidents de ce type ont été signalés, entraînant l’arrestation de treize personnes pour dégradations sur du matériel électoral, un acte passible de cinq ans de prison. Ces actions de sabotage n’ont pas été revendiquées par des mouvements d’opposition, et ont pris au dépourvu les autorités. Les profils des saboteurs sont pour le moins surprenants, avec la présence de personnes âgées agissant de manière calme et méthodique, souvent filmées pendant leurs actes.
Certains agresseurs sont même des membres des commissions électorales, démontrant une diversité de profils troublante. Ces incidents rappellent des attaques similaires contre d’autres établissements par le passé, impliquant principalement des personnes âgées ou des jeunes recrutés pour saboter des infrastructures. La cheffe de la commission électorale a déclaré que ces individus agissaient pour de l’argent, provenant de sources extérieures malveillantes.
Malgré ces perturbations, le taux de participation au vote reste élevé, avec une utilisation massive du système de vote électronique à distance. Vladimir Poutine lui-même a utilisé ce système depuis le Kremlin, illustrant la volonté des autorités de maintenir le processus électoral en dépit des obstacles rencontrés.