Des milliers de manifestants prennent d’assaut les rues de Belgrade, en Serbie, le 22 décembre 2024, en réaction à la politique gouvernementale, à la corruption et à la négligence qu’ils imputent à la tragédie de la gare de Novi Sad, survenue en novembre dernier. Cette mobilisation massive fait suite à l’effondrement du toit de la gare qui a fait quinze victimes. Les citoyens expriment leur désir de justice et de responsabilité, mettant en lumière des défaillances dans la gestion des infrastructures.
Des protestations massives ont eu lieu à Belgrade le 22 décembre dernier, regroupant des milliers de citoyens en désaccord avec les autorités serbes. Ces événements succèdent à une tragédie qui a frappé la ville de Novi Sad, où un toit de gare s’est effondré, causant la mort de quinze personnes. Cette catastrophe a suscité un vif mécontentement au sein de la population, qui accuse le gouvernement de négligence et de corruption dans la supervision des infrastructures publiques.
Le rassemblement a été organisé par des étudiants, débutant par une émouvante minute de silence en hommage aux victimes. Les participants, provenant de divers horizons, y compris des agriculteurs et des artistes, ont envahi la place Slavija, entraînant des blocages presque complets du centre-ville. Ils ont exigé la démission du Premier ministre, Milos Vucevic, ainsi que celle du maire de Novi Sad, appelant également à la mise en cause des responsables de cette tragédie.
Les témoignages et les revendications des manifestants reflètent une population exaspérée. Ils demandent des poursuites contre les agresseurs de certaines manifestations précédentes et la suppression des poursuites judiciaires à l’encontre de leurs camarades. En parallèle, le climat de tension entre le gouvernement et les citoyens a considérablement augmenté, avec des manifestations fréquentes à travers le pays et des blocages routiers quotidiens.
Au cœur de ces manifestations, la colère envers le gouvernement s’intensifie. Le président serbe, Aleksandar Vucic, a déclaré qu’il ne céderait pas face à la pression populaire, tout en annonçant des subventions pour l’achat de logements destinés aux jeunes, une mesure considérée par certains comme une tentative de détourner l’attention des véritables problèmes. À la lumière de cette situation, l’annonce de fermer les écoles plus tôt pour les vacances d’hiver a également été perçue comme un geste controversé.
Ces événements mettent en évidence le profond malaise d’une population en quête de justice et de réformes, soulignant les erreurs passées tout en interrogeant l’avenir politique du pays à un moment critique.
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