lundi 14 avril 2025

Les femmes afghanes condamnées à disparaître des regards!

La situation des femmes afghanes, déjà désastreuse depuis le retour des talibans au pouvoir, a atteint un nouveau seuil d’horreur avec une récente décision interdisant même la visibilité de ces dernières depuis l’extérieur de leur domicile. Cette mesure s’inscrit dans une série de restrictions de plus en plus strictes, témoignant d’une volonté de les isoler de l’espace public et de renforcer un climat d’oppression. La communauté internationale exprime son indignation, qualifiant ces actes d’« apartheid de genre ».

Les autorités talibanes, sur ordre de leur chef suprême, ont établi de nouvelles règles qui interdisent la construction de fenêtres permettant d’observer les femmes dans des espaces affectés à leur usage quotidien, tels que les cuisines et les jardins. D’après les déclarations officielles, cela serait justifié par la protection contre des « actes obscènes ». Cette directive a été diffusée récemment par Zabihullah Mujahid, porte-parole du gouvernement taliban, sur les réseaux sociaux, soulignant un contrôle accru sur la vie des femmes afghanes.

Une oppression croissante depuis 2021

Il est essentiel de rappeler que, depuis leur retour au pouvoir en août 2021, les talibans ont orchestré une érosion systématique des droits des femmes afghanes. Ces dernières se retrouvent désormais exclues de presque tous les domaines de la vie publique. En effet, les femmes n’ont plus le droit d’étudier au-delà du niveau primaire et leur accès à des lieux tels que les parcs, les salles de sport et même les salons de beauté est interdit. Quasiment contraintes de rester chez elles, celles qui sortent doivent être accompagnées d’un chaperon.

Ces mesures sont emblématiques d’un environnement de contrôle et de soumission, qui rappelle les pires heures de l’histoire moderne. Cela devient particulièrement inquiétant lorsque l’on considère qu’une nouvelle loi interdit aux femmes de chanter ou de déclamer des poèmes en public, illustrant une application radicale de la loi islamique qui vise à « voiler » leur voix. Certaines stations de radio et chaînes de télévision ont même cessé de diffuser des voix féminines, accentuant davantage leur invisibilité.

Une réponse internationale face à la répression

Les réactions à ces changements sont vigoureusement critiquées au niveau international. Des organisations comme l’ONU ont établi que ces restrictions constituent un véritable « apartheid de genre », une séparation drastique qui anéantit les avancées des droits humains acquises par les femmes en Afghanistan depuis les années 2000. L’organisation appelle les nations du monde entier à réagir contre cette tyrannie qui s’installe progressivement dans le pays.

Malgré les assurances des talibans que la loi islamique garantirait les droits de tous les Afghans, la réalité observée affiche un tableau sombre pour les femmes. La visibilité, l’éducation et même l’expression artistique leur sont désormais arrachées, laissant présager un futur préoccupant.

Une lutte pour la dignité et la visibilité

Face à cette situation écrasante, les femmes afghanes continuent de faire preuve d’une résilience remarquable. De nombreuses voix se sont élevées, tant à l’intérieur de l’Afghanistan qu’à l’international, pour dénoncer cette oppression croissante. Les mouvements de soutien émergent, et la solidarité internationale commence à prendre forme, avec des ONG et des activistes s’efforçant de faire entendre leur cri de désespoir.

La construction de murs pour éviter les regards ne pourra pas étouffer leurs aspirations à une vie libre et épanouissante. Ce combat pour la dignité humaine préfigure un affrontement entre traditions rétrogrades et aspirations modernes, engageant les acteurs de la société civile à se mobiliser pour défendre les droits fondamentaux des femmes.

Les actions des talibans, en tentant de réduire les femmes à l’invisibilité, soulignent l’importance d’une prise de conscience mondiale face à cette tragédie : le droit d’être vu et d’exister pleinement est une condition sine qua non des droits humains.

Mots-clés: femmes afghanes, Taliban, droits humains, apartheid de genre, lutte pour la dignité

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