L’ancien ministre russe de la défense, Sergueï Choïgou, a été vu lors d’une réunion à Moscou avec le chef d’état-major, Valeri Guerassimov, le 19 décembre 2023. Les deux hommes sont actuellement sous le feu des projecteurs de la Cour pénale internationale (CPI). Cette dernière a émis des mandats d’arrêt à leur encontre, les soupçonnant de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis entre octobre 2022 et mars 2023 en Ukraine, dans le cadre des actions agressives des forces militaires russes contre la souveraineté de l’Ukraine.
Suite à cette annonce, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a salué la décision de la CPI en soulignant que la justice pour les crimes russes contre le peuple ukrainien est inévitable. Il attend avec impatience d’autres mandats d’arrêt pour mettre fin à l’impunité dont a joui la Russie pendant des décennies. De son côté, le conseil de sécurité russe a jugé cette décision insignifiante.
Les mandats d’arrêt, qui sont classifiés comme étant secrets pour protéger les témoins et les enquêtes, portent sur les attaques contre les centrales électriques ukrainiennes lors de la campagne de bombardements de 2022. Les infrastructures électriques civiles ont subi des dommages excessifs par rapport à l’avantage militaire escompté, ce qui a conduit les juges à qualifier ces actes de crimes de guerre. Ils ont examiné l’impact de ces attaques sur la sécurité des civils, y compris les populations vulnérables.