Le 20 mars 2025, la tension monte à nouveau dans la bande de Gaza, alors que les troupes israéliennes intensifient leurs opérations militaires. À la suite d’une attaque aérienne lancée deux jours auparavant, les faits se précisent : l’armée israélienne a engagé des opérations au sol pour établir une zone de sécurité. Cette escalade du conflit fait redouter des conséquences catastrophiques pour la population locale, déjà éprouvée par des années de violence.
Depuis le 19 mars, les militaires israéliens avancent modestement en territoire gazaoui. La brigade d’infanterie Golani a été mise en alerte maximale à la frontière de l’enclave palestinienne. Le matin du 20 mars, des sirènes d’alerte ont retenti en Israël, jusqu’à Jérusalem, en raison d’un missile tiré par les houthistes du Yémen. Ce projectile a toutefois été intercepté avant d’atteindre le territoire israélien, signifiant le début d’une intensification des hostilités.
Les opérations militaires en cours
Suite à cette escalade, l’armée israélienne a commencé, mercredi, des « opérations terrestres ciblées » dans Gaza. Le but ? Élargir la zone de sécurité et établir une « zone tampon partielle entre le nord et le sud de Gaza », comme l’a précisé un porte-parole. La stratégie semble claire : couper la bande de Gaza en deux via ce corridor. Ce dernier, nommé d’après l’ancienne colonie de Netzarim, est une zone de conflit datant de plusieurs années. Cette action militaire pourrait exacerber la situation humanitaire déjà délicate de la population palestinienne.
Le corridor de Netzarim, une région de terre mesurant jusqu’à 6 kilomètres de large, a été créé par les forces israéliennes pendant les affrontements précédents et a entraîné l’isolement du nord de Gaza du sud. Après avoir été évacué en février, trois semaines après le début d’un cessez-le-feu, ce corridor semble reprendre une importance stratégique, suite à sa réincorporation partielle par l’armée israélienne mercredi, allant jusqu’au site de l’ancienne colonie, lieu déterminant au sud de la ville de Gaza.
Une spirale de violence difficile à stopper
Malgré l’affirmation des autorités militaires selon laquelle des « fenêtres d’opportunité » subsistent pour apaiser le conflit, il apparaît que ces chances de négociation se réduisent de jour en jour. L’engrenage de la violence est déjà en marche, et la communauté internationale observe avec inquiétude l’évolution de la situation. Les déplacés, fuyant vers Beit Hanoun et Jabaliya, se retrouvent de plus en plus nombreux à la recherche de sécurité dans ce contexte chaotique.
Comme l’indiquent plusieurs analystes, l’imminence d’une escalade plus large est palpable. Pour les habitants de Gaza, cette nouvelle offensive ressemble à une répétition des erreurs passées, où les promesses de paix se sont souvent transformées en cycles de violence sans fin.
La situation humanitaire s’aggrave
L’incertitude pèse de plus en plus sur les habitants de Gaza, déjà dévastée par des années de conflits. Les infrastructures sont affaiblies, et la peur de la violence omniprésente. La crise humanitaire est exacerbée par les récentes offensives militaires, laissant les déplacés dans une situation désespérée, souvent sans aide ni protection. Les appels à la communauté internationale pour une intervention sont de plus en plus fréquents, afin d’éviter une tragédie humanitaire d’une ampleur sans précédent.
Le conflit israélo-palestinien semble, une fois de plus, être à un tournant. Les implications de cette nouvelle escalade pourraient aller bien au-delà des frontières de Gaza et affecter la stabilité de la région entière. La population, au cœur des affrontements, souffre des conséquences d’un jeu stratégique qui les dépasse.
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