mercredi 21 mai 2025

Robert Kennedy Jr exhorte les nations à quitter l’OMS

Dans une déclaration qui fait déjà trembler les piliers de la gouvernance sanitaire internationale, Robert F. Kennedy Jr, figure emblématique de la politique américaine, invite les nations à suivre l’exemple des États-Unis en se retirant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce geste audacieux, présenté comme un appel à une réforme sanitaire globale, remet en question le rôle de l’OMS dans un monde post-pandémique. Alors que les débats s’intensifient, cet acte de rupture symbolique pourrait bien redéfinir les contours de la coopération internationale en matière de santé publique.

Robert F. Kennedy Jr secoue l’OMS avec un appel à une révolution sanitaire mondiale

Lors de l’Assemblée mondiale de la santé à Genève, Robert F. Kennedy Jr, ministre américain de la Santé, a provoqué une véritable onde de choc en appelant les nations à quitter l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette déclaration, diffusée par vidéo, a été perçue comme un message direct aux dirigeants mondiaux pour repenser la gouvernance sanitaire internationale. Kennedy Jr a exhorté les ministres de la Santé à considérer le retrait des États-Unis comme un « signal d’alarme » pour initier un changement fondamental.

Sa critique cible les fondations mêmes de l’OMS, qualifiant l’organisation de structure dépassée. En ligne avec la décision de Washington de quitter l’OMS, Kennedy Jr accuse cette dernière de privilégier des intérêts politiques et économiques au détriment de sa mission première : garantir la santé publique mondiale. Il s’agit d’un appel à une réforme radicale du système sanitaire mondial, où les États-Unis se positionnent comme pionniers d’un nouvel ordre. Ce discours, qui résonne dans un contexte post-pandémique tendu, suscite des débats sur la pertinence et l’efficacité des institutions multilatérales en matière de santé.

L’OMS sous le feu des critiques : une organisation « boursouflée et moribonde »

Robert F. Kennedy Jr ne mâche pas ses mots à l’encontre de l’OMS, qu’il décrit comme une structure « boursouflée et moribonde ». Il met en lumière les failles structurelles de l’organisation : bureaucratie excessive, conflits d’intérêts et influence des grandes puissances. Selon lui, ces dysfonctionnements sapent la capacité de l’agence onusienne à répondre efficacement aux crises sanitaires mondiales.

Kennedy Jr accuse également l’OMS d’être sous l’influence de Pékin, avançant que l’organisation aurait minimisé le rôle de la Chine dans l’origine du Covid-19. Il dénonce ce qu’il considère comme une soumission à des récits biaisés, notamment autour de la théorie controversée d’une fuite de laboratoire à Wuhan. Ces critiques s’inscrivent dans un contexte où la transparence et l’indépendance de l’OMS sont remises en question, poussant certains à demander une refonte complète de l’institution.

Pékin et l’OMS ripostent face aux accusations américaines

En réponse aux accusations de Robert F. Kennedy Jr, l’OMS et la Chine ont adopté une position défensive. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a rappelé que l’origine du Covid-19 reste incertaine, soulignant que les enquêtes sont toujours en cours. Cette déclaration vise à contrer les affirmations d’un manque de rigueur ou de transparence de l’organisation.

De son côté, la Chine, par la voix de Liu Guozhong, vice-Premier ministre, a fermement rejeté les accusations de manipulation et de désinformation. Pékin insiste sur le rôle clé qu’elle aurait joué dans la gestion de la pandémie et qualifie les critiques américaines de tentatives de diffamation. Ce climat tendu illustre un affrontement idéologique et géopolitique qui dépasse les questions sanitaires, mettant en lumière les fractures dans la coopération internationale.

L’accord international sur les pandémies : une bataille de visions

Parallèlement à ces tensions, un nouvel accord international sur les pandémies a été proposé pour renforcer la préparation mondiale face aux crises futures. Cependant, Robert F. Kennedy Jr s’y est opposé avec force, affirmant que cet accord « engloberait tous les dysfonctionnements » observés dans la réponse de l’OMS à la pandémie de Covid-19.

Ce débat met en évidence une divergence fondamentale entre ceux qui souhaitent une centralisation accrue de la gestion des crises sanitaires et ceux, comme Kennedy Jr, qui appellent à une décentralisation et à une refonte totale du système. Cette opposition reflète une lutte plus large sur la manière dont la gouvernance sanitaire mondiale doit évoluer, avec des implications profondes pour l’avenir de la coopération multilatérale.

Une crise financière majeure pour l’OMS après le départ des États-Unis

Le retrait des États-Unis, principal contributeur financier de l’OMS, a plongé l’organisation dans une crise budgétaire sans précédent. Les contributions américaines, suspendues pour 2024 et 2025, représentaient une part significative des ressources de l’organisation, menaçant ainsi la viabilité de nombreux programmes essentiels.

Robert F. Kennedy Jr accuse l’OMS d’avoir détourné ses priorités pour servir les intérêts de l’industrie pharmaceutique, ajoutant que cette crise financière pourrait être une opportunité pour réformer en profondeur la gouvernance de l’organisation. Cependant, cette instabilité budgétaire risque de compromettre les efforts mondiaux pour répondre aux défis sanitaires actuels et futurs, exacerbant les inégalités dans l’accès aux soins de santé.

Les États-Unis redéfinissent les règles du jeu pour un nouvel ordre sanitaire mondial

Dans un contexte de rupture avec l’OMS, les États-Unis cherchent à redéfinir les règles du jeu en matière de gouvernance sanitaire mondiale. Robert F. Kennedy Jr a appelé à la création d’un nouveau système basé sur des principes de transparence, de responsabilité et de coopération entre nations partageant les mêmes idéaux.

Cette démarche marque un tournant historique, où Washington se positionne comme le fer de lance d’un nouvel ordre sanitaire mondial. En invitant d’autres pays à rejoindre cette vision, les États-Unis cherchent à former une coalition alternative à l’OMS. Cependant, cette initiative pourrait également fragmenter davantage la gouvernance mondiale, alimentant des divisions dans un moment où l’unité est essentielle pour faire face aux crises sanitaires globales.

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