mardi 13 mai 2025

Les 4 destinations boycottées par le cofondateur de Lonely Planet

Le voyage, souvent perçu comme une simple évasion, peut devenir un acte profondément engagé. C’est ce qu’illustre Tony Wheeler, cofondateur des célèbres guides Lonely Planet, en prenant une position radicale : boycotter des destinations dont les pratiques politiques, sociales ou environnementales vont à l’encontre de ses valeurs. Dans cet article, nous explorons les quatre lieux qu’il a choisi de ne plus visiter, et les raisons qui l’ont poussé à transformer son expérience de globe-trotteur en un plaidoyer pour un tourisme éthique. Découvrez comment cette démarche interpelle et redéfinit le rôle du voyageur moderne.

Les destinations interdites par Tony Wheeler : un choix idéologique fort

Un voyageur engagé pour un monde meilleur

Tony Wheeler, le cofondateur australien des célèbres guides Lonely Planet, a récemment pris une décision forte en matière de voyage : il a choisi de boycotter certaines destinations. Ces choix, qui résultent d’un positionnement idéologique et éthique, illustrent son engagement en faveur de la justice et des droits humains. À travers son blog intitulé « Je n’y vais plus », il partage les raisons derrière cette démarche, condamnant fermement les pratiques politiques ou sociales qu’il juge inacceptables.

En dénonçant des violations des droits fondamentaux, des abus de pouvoir ou encore des conflits armés, Wheeler souhaite sensibiliser les voyageurs à l’impact de leurs choix. Il rappelle que le tourisme, loin d’être neutre, peut parfois renforcer des systèmes oppressifs ou encourager des comportements irresponsables. Sa liste inclut des pays comme la Russie, l’Arabie saoudite, les États-Unis, et même Bali, une destination pourtant paradisiaque.

Son initiative est une invitation à voyager autrement, avec une conscience accrue des implications morales et éthiques de nos déplacements. En prenant position, Tony Wheeler redéfinit le rôle du voyageur moderne, transformant la découverte du monde en un acte profondément engagé.

Russie : un boycott contre la guerre et l’injustice

Une opposition frontale à la politique de Vladimir Poutine

Pour Tony Wheeler, la Russie symbolise aujourd’hui un terrain miné par les abus de pouvoir et la violence. Son refus de visiter le « pays des tsars » repose principalement sur son indignation face à l’invasion de l’Ukraine. Wheeler condamne fermement les actions du président russe Vladimir Poutine, qu’il accuse d’attaquer des pays souverains et de causer la mort de nombreux innocents.

Il cite également des événements tragiques, tels que le vol MH17 de Malaysia Airlines, abattu en 2014 par des forces prorusses, ayant coûté la vie à 298 passagers, dont 27 Australiens. Ces faits renforcent son rejet catégorique d’une nation qu’il juge complice de crimes contre l’humanité. De plus, Wheeler critique les alliances géopolitiques controversées, notamment celle entre la Russie, la Corée du Nord et certains groupes influents des États-Unis.

En refusant de mettre les pieds en Russie, Tony Wheeler exprime un message clair : il est impensable de contribuer au développement touristique d’un pays dont la politique actuelle bafoue les valeurs fondamentales de paix et de justice. Cette prise de position résonne auprès de nombreux voyageurs soucieux d’adopter une posture éthique face aux crises internationales.

Arabie saoudite : non aux abus des droits humains

Une dénonciation des pratiques contraires à la dignité humaine

La question des droits humains est au cœur du refus de Tony Wheeler de se rendre en Arabie saoudite. Le meurtre de Jamal Khashoggi, journaliste critique du régime saoudien, reste une blessure profonde pour lui. Cet assassinat, attribué au pouvoir saoudien, illustre selon Wheeler une culture de l’impunité et du mépris des libertés individuelles.

Il évoque également des abus envers des travailleuses domestiques d’Afrique de l’Est, souvent exploitées ou maltraitées par certaines élites locales. Ces pratiques révoltantes, documentées par des médias internationaux, renforcent sa conviction que l’Arabie saoudite ne respecte pas les normes universelles de dignité humaine. De plus, Wheeler s’insurge contre le commerce d’animaux sauvages, comme les guépards, achetés pour devenir des animaux de compagnie, puis sacrifiés lorsqu’ils deviennent trop grands.

Pour Tony Wheeler, voyager en Arabie saoudite équivaudrait à cautionner un système qu’il juge profondément injuste et inhumain. Ce boycott, qui s’étend au-delà de son expérience personnelle, est une invitation à réfléchir sur le rôle du tourisme dans la lutte contre les abus systémiques et les violations des droits fondamentaux.

États-Unis : une critique acerbe de l’ère Trump

Une opposition à la politique divisive de Donald Trump

Les États-Unis, une destination autrefois prisée par Tony Wheeler, figurent désormais sur sa liste noire. La raison ? L’impact de la politique menée par l’ancien président Donald Trump, qu’il décrit comme « l’orange » entourée de « malfrats ». Cette critique acerbe reflète son rejet des décisions controversées et des discours polarisants qui ont marqué l’ère Trump.

Bien qu’il ait exploré la majorité des États américains, Wheeler déclare ne plus vouloir y retourner tant que le climat politique demeure hostile aux valeurs qu’il défend. Il reproche notamment à l’administration Trump d’avoir renforcé les tensions internationales et alimenté des divisions internes profondes. Cette posture illustre son mécontentement vis-à-vis d’une nation qui, selon lui, s’éloigne de son image traditionnelle de bastion de la liberté et de la démocratie.

Pour Wheeler, boycotter les États-Unis est avant tout une manière de signifier son désaccord avec une idéologie qu’il juge rétrograde et destructrice. Ce choix est une expression de son engagement en faveur de politiques inclusives et respectueuses des droits humains.

Bali : quand le paradis cède sous le poids du trafic

Une critique de la gestion touristique et urbaine

Parmi les destinations controversées de Tony Wheeler, Bali suscite une surprise particulière. Cette île paradisiaque, prisée par des millions de touristes, est pourtant boycotée par le célèbre aventurier. Pourquoi ? En raison du chaos routier et du trafic intense qui gâchent selon lui l’expérience de voyage.

Wheeler déplore le manque de solutions pour réduire les embouteillages et améliorer la circulation. Il cite notamment l’exemple de trajets interminables entre des lieux emblématiques tels que Kuta et Ubud, qui peuvent prendre jusqu’à deux heures. Ce problème, qui résulte d’un développement touristique mal maîtrisé, impacte non seulement les visiteurs, mais aussi les habitants locaux.

Bien que Bali offre une richesse culturelle, une gastronomie délicieuse et des paysages à couper le souffle, Tony Wheeler estime que ces atouts sont éclipsés par des infrastructures inadaptées. Son boycott vise à encourager une réflexion sur les défis liés à la gestion touristique, afin de préserver la beauté et l’authenticité de cette destination populaire.

Voyager avec conscience : l’éthique selon Tony Wheeler

Une nouvelle approche du tourisme

Pour Tony Wheeler, voyager est bien plus qu’une simple activité de loisirs : c’est un acte porteur de sens et d’impact. Son boycott de certaines destinations illustre une prise de position forte en faveur d’un tourisme éthique, qui valorise la responsabilité et la conscience. Il encourage les voyageurs à réfléchir aux implications de leurs choix, notamment en termes de soutien économique et culturel.

Wheeler estime que chaque décision de voyage peut contribuer à renforcer ou à combattre des systèmes injustes. En évitant des pays où les droits humains sont bafoués ou où la corruption règne, il espère inciter d’autres personnes à adopter une démarche similaire. Cette vision du tourisme s’inscrit dans une volonté de faire du voyage un levier de changement positif.

En somme, Tony Wheeler redéfinit les contours du rôle du voyageur moderne. À travers ses décisions courageuses, il invite chacun à voyager autrement, en plaçant l’éthique et la justice au cœur de ses aventures. Son message est clair : découvrir le monde est un privilège, mais ce privilège doit être utilisé pour construire un avenir meilleur.

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