Les missiles balistiques iraniens au service de Moscou : une menace accrue pour l’Ukraine
L’Ukraine, déjà éprouvée par de nombreux maux, voit aujourd’hui son ciel assombri par une nouvelle menace. En effet, des missiles balistiques iraniens sont désormais au service de la Russie. Le 4 septembre, un navire russe a acheminé plus de 200 missiles Fath-360 dans un port de la mer Caspienne, renforçant ainsi l’arsenal russe dans la guerre en Ukraine. Tandis que Kiev peine à se défendre contre ces armes sophistiquées, l’OTAN et les États-Unis alertent sur une escalade majeure du conflit.
Depuis que ce conflit a éclaté, les Ukrainiens se retrouvant à proximité des positions russes doivent aujourd’hui composer avec une menace supplémentaire : les missiles balistiques Fath-360, d’origine iranienne. Ces engins, livrés par Téhéran à Moscou début septembre, alarment la communauté internationale. Des instructeurs iraniens forment en ce moment même les militaires russes à leur utilisation au polygone de tir d’Achoulouk, tout près de la frontière kazakhe.
Une menace croissante pour les grandes villes ukrainiennes
En service depuis 2022, le Fath-360 peut transporter une charge explosive de 150 kg sur une distance de 120 kilomètres, avec un guidage satellite qui garantit une précision relative avec une marge d’erreur de 30 mètres. Cela place de nombreuses grandes villes ukrainiennes, comme Dnipro, Odessa et Kharkiv, sous une menace de plus en plus tangible. Depuis le printemps, Moscou intensifie ses attaques contre les infrastructures électriques de l’Ukraine, accentuant l’urgence pour Kiev de se doter de systèmes antiaériens performants comme le Patriot américain ou le Mamba franco-italien.
Réactions internationales et enjeu géopolitique
Les États-Unis et plusieurs pays occidentaux redoutaient déjà depuis des mois ces livraisons imminentes de missiles de l’Iran vers la Russie. En échange, Moscou fournirait à Téhéran des technologies militaires. En plus des drones d’attaque Shahed, dont la fabrication est désormais sous licence en Russie, l’Iran a également livré des missiles antichars Dehlavieh et diverses munitions d’artillerie à son allié russe.
Des signaux contradictoires en provenance de Téhéran
Le 9 septembre, Ahmad Bakhshayesh Ardestani, député iranien, a confirmé la fourniture de missiles balistiques à la Russie. Cependant, la réaction officielle de Téhéran, via le porte-parole Nasser Kanani, est de nier catégoriquement cette information. Cette ambivalence est récurrente, puisque Téhéran nie également avoir livré des drones à Moscou, malgré les preuves accumulées par Kiev.
Positions des États-Unis et de l’OTAN
Les États-Unis voient cette livraison de missiles balistiques comme une escalade significative du soutien iranien à la Russie dans le conflit ukrainien, avec des conséquences potentiellement lourdes. Vedant Patel, porte-parole adjoint du département d’État, a exprimé une inquiétude profonde face à cette nouvelle dynamique. De son côté, l’OTAN met en garde contre une « escalade substantielle » si ces livraisons de missiles sont confirmées.
En récapitulant, la livraison des missiles balistiques iraniens à la Russie accentue la complexité d’un conflit déjà dévastateur. Cela met en lumière l’urgente nécessité pour l’Ukraine de renforcer ses défenses tout en soulignant les implications géopolitiques de cette alliance russo-iranienne. La communauté internationale reste sur le qui-vive, anticipant des répercussions majeures dans cette guerre.
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