Le président des États-Unis, Joe Biden, a récemment commué la peine de 37 condamnés à mort, une décision marquante qui survient à peine quelques semaines avant le retour probable de Donald Trump à la Maison Blanche, un fervent défenseur de la peine capitale. Cette annonce, faite le 23 décembre 2024, répond à une demande croissante d’organisations de défense des droits humains, qui avaient rappelé au président son engagement de campagne contre la peine de mort.
En effet, début décembre, plus de 130 associations, telles que l’ACLU et Amnesty International USA, avaient pressé Joe Biden de respecter son engagement pris lors de sa campagne en 2020. Ces organisations avaient également salué le moratoire instauré en mai 2021, qui avait suspendu les exécutions au niveau fédéral. Elles craignent maintenant une reprise des exécutions suite à l’éventuel retour de Trump. Biden a exprimé dans un communiqué qu’il commuait les peines des 37 individus du couloir de la mort à des peines d’emprisonnement à vie sans possibilité de libération anticipée.
Dans son communiqué, le président a insisté sur le fait que ces commutations sont cohérentes avec le moratoire fédéral sur les exécutions, sauf dans les cas de terrorisme ou de meurtres de masse motivés par la haine. Parmi les condamnés bénéficiant de cette mesure, neuf avaient été reconnus coupables d’avoir tué d’autres détenus, tandis que quatre avaient commis des meurtres lors de braquages. Biden souligne avoir de la compassion pour les victimes et leurs familles, évitant ainsi une banalisation des crimes commis.
Cependant, tous les condamnés n’ont pas eu la chance d’échapper à la peine capitale. Trois d’entre eux restent dans le couloir de la mort, incluant des individus tristement célèbres tels que Dzhokhar Tsarnaev, responsable de l’attentat de Boston, et Dylann Roof, reconnu coupable du massacre dans une église de Charleston en Caroline du Sud.
Les exécutions fédérales sont relativement rares, la plupart étant gérées par les États. Environ 2 300 prisonniers se trouvent dans le couloir de la mort aux États-Unis, et avant la récente décision de Biden, seulement 40 d’entre eux avaient été condamnés par une cour fédérale. Les dernières exécutions sous la présidence de Donald Trump avaient eu lieu juste avant l’arrivée de Biden, établissant ainsi un record dans l’histoire américaine.
À l’heure actuelle, 23 États ont aboli la peine de mort, tandis que six autres, dont la Californie et l’Ohio, appliquent des moratoires. En 2024, 25 exécutions ont déjà été effectuées par les États, mettant en lumière un contexte juridique et éthique complexe autour de la peine capitale aux États-Unis.
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