mercredi 15 janvier 2025

Attaque choc contre Gakharia : un complot et des chiens fous!

Guiorgui Gakharia, ancien premier ministre géorgien, a récemment été agressé à Batoumi, dans l’ouest de la Géorgie, provoquant une onde de choc au sein de l’opposition et une condamnation internationale. Alors que le contexte politique du pays reste tendu suite à des élections controversées, cet incident soulève des questions sur la sécurité des figures politiques et la liberté d’expression en Géorgie. En parallèle, les manifestations populaires contre le pouvoir en place continuent de s’intensifier.

Le 15 janvier 2025, Guiorgui Gakharia, qui dirige désormais le parti d’opposition « Pour la Géorgie », a été victime d’une agression durant la nuit à Batoumi. Des membres de son parti ont signalé que l’attaque contre l’ancien premier ministre aurait été planifiée, survenant dans le lobby et à l’extérieur de l’hôtel Sheraton. À deux heures du matin, un groupe d’environ dix individus s’en serait pris à lui, le laissant au sol, conscient mais visiblement en état de confusion. Le ministère de l’Intérieur de Géorgie a ouvert une enquête, tandis que le parti accuse le gouvernement en place d’avoir orchestré cette violence.

Une agression controversée

Lors d’une conférence de presse, Berdia Sitchinava, un membre de Pour la Géorgie, a affirmé : « Une attaque organisée a été lancée contre Guiorgui Gakharia dans le lobby et à l’extérieur de l’hôtel Sheraton ». Ces déclarations viennent renforcer les allégations d’un climat de danger croissant pour les opposants politiques en Géorgie, avec Gakharia lui-même désignant Bidzina Ivanichvili, le milliardaire à la tête du parti Rêve géorgien, comme le responsable d’une cette « attaque lâche ».

Malgré l’agression, Gakharia a rassuré ses partisans via Facebook, affirmant que son état de santé était « normal », bien qu’il ait subi une fracture du nez et une commotion cérébrale, comme rapporté par plusieurs médias locaux. Ce discours de résilience illustre son engagement continu envers la lutte contre le régime actuel.

Réactions internationales et locales

L’ancienne présidente pro-occidentale Salomé Zourabichvili a exprimé son indignation à l’égard de cette violence, déclarant « Cela ne peut pas et ne doit pas être toléré ». Les tensions entre Zourabichvili et le gouvernement actuel s’intensifient, surtout après qu’elle a quitté son poste fin décembre pour laisser la présidence à un membre du parti Rêve géorgien. De son côté, l’ambassade américaine a également souligné, sur le réseau social X, « la violence du parti Rêve géorgien contre les citoyens géorgiens – y compris des dirigeants de l’opposition, des journalistes, des membres de la société civile et des manifestants », ajoutant que ces actes semblent viser à intimider la population géorgienne sans mentionner explicitement Gakharia.

Un contexte politique tendu

La situation politique en Géorgie est marquée par des remous significatifs, particulièrement depuis les élections législatives du 26 octobre dernier, qui ont été largement critiquées par l’opposition pour fraude. L’absence de confiance dans le processus électoral a alimenté des revendications en faveur d’élections anticipées. Le climat s’est encore détérioré le 28 novembre, lorsque le premier ministre Irakli Kobakhidze a annoncé le report de l’intégration à l’Union européenne à 2028, ce qui a provoqué des manifestations de grande ampleur dans le pays, qui se poursuivent encore aujourd’hui.

Les grèves et les manifestations récurrentes, bien que leur ampleur ait diminué depuis les premiers jours du mouvement, montrent une persistance de la contestation dans la rue. Un mouvement de grève inédit a eu lieu à Tbilissi, où de nombreux citoyens se sont réunis pour réclamer des élections nouvelles. Ce rassemblement a été rehaussé par la présence de Salomé Zourabichvili, qui continue d’attirer l’attention sur les préoccupations populaires.

Alors que l’ancien premier ministre Gakharia fait face à un climat d’insécurité personnelle, la société géorgienne semble déterminée à poursuivre son combat pour des réformes démocratiques. Cette lutte laisse entrevoir des défis importants pour l’avenir politique de la Géorgie et la stabilité de son gouvernement.

Mots-clés: Géorgie, Guiorgui Gakharia, agression, politique, opposition, manifestations, élections.

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