Lors d’une allocution à Damas, le président syrien, Bachar Al-Assad, est confronté à un mandat d’arrêt émis par la justice française pour sa complicité présumée dans des crimes contre l’humanité liés aux attaques chimiques de 2013 en Syrie, ayant causé plus de 1 000 décès selon les services de renseignement américains. Le parquet général de la cour d’appel de Paris a saisi la Cour de cassation pour examiner la question de l’immunité des chefs d’État en exercice, soulevée lors de cette affaire. Cette démarche non politisée vise avant tout à clarifier des enjeux juridiques fondamentaux.
Le débat juridique s’est intensifié après la décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris de ne pas reconnaître l’immunité de Bachar Al-Assad dans le cadre de ces accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Cette position a été contestée par le Parquet national antiterroriste, soutenant l’immunité absolue des dirigeants en exercice face aux tribunaux étrangers. Les réactions des parties civiles, dont des avocats de victimes et des ONG, ont été multiples, exprimant à la fois espoirs déçus et inquiétudes quant à la quête de justice pour les victimes de ces atrocités.
L’appel du parquet général, accueilli avec incompréhension par les parties civiles, suscite des interrogations sur les implications futures de cette affaire. Les avocats des victimes dénoncent une possible manœuvre politique visant à protéger les responsables de crimes de guerre et de violations des droits de l’homme. Pour les victimes et leurs représentants, cette nouvelle étape judiciaire soulève des craintes quant à l’issue finale de leur lutte pour la justice et la vérité. La résolution de cette affaire pourrait avoir des répercussions majeures sur la responsabilité des dirigeants internationaux dans le cas de crimes contre l’humanité.
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