Au Soudan du Sud, le Pape François a célébré dimanche 5 février une messe devant 70 000 personnes à Djouba. La foule était calme et silencieuse, et le Vatican surveillait les allées entre les parterres du mausolée John Garang. Lorsque le Pape est arrivé, la foule s’est animée et a agité des fanions aux couleurs du pays, entonnant des chants.
Le Pape a tenté d’incarner l’espoir de ce peuple martyr, qui est en proie à une guerre civile meurtrière depuis 2013. Dans son homélie, il a essayé de réconforter la population et leur a rappelé que l’annonce du Christ est une annonce d’espérance et qu’il connaît les ténèbres qui les oppriment. Il a ajouté que pour eux aussi, toute croix se transformera en résurrection, toute tristesse en espérance, toute lamentation en danse.
Malgré l’enlisement du processus de paix entre les deux forces militaires, certains sont encore quelques-uns à croire à cette lumière au bout du tunnel. Flora, 43 ans, rencontrée la veille à Juba, fait partie de ceux-là. Elle a déclaré que le peuple a perdu des frères, des maris et pour beaucoup des enfants, et que c’est le temps que cela cesse.
Le Pape a été accompagné de Justin Welby, l’archevêque de Canterbury, et d’Iain Greenshields, de l’Eglise d’Ecosse, à la tête de deux confessions représentées dans le pays.
Mots-Clés: Pape François, Djouba, République démocratique du Congo, Soudan du Sud, John Garang, Salva Kiir, Riek Machar, Justin Welby, Iain Greenshields.