vendredi 22 novembre 2024
AccueilInternationalAfriqueTunisie: vague de répression contre les avocats et militants, la justice contrôlée...

Tunisie: vague de répression contre les avocats et militants, la justice contrôlée par le pouvoir autoritaire de Kaïs Saïed

Plusieurs avocats tunisiens, notamment Ayachi Hammami, Ahmed Néjib Chebbi, Noureddine Bhiri et Bochra Belhaj Hmida, sont au centre de l’attention en raison de leur implication présumée dans le complot contre l’Etat en Tunisie. Ils ont été informés mercredi 3 mai de l’ouverture d’une enquête contre eux, trois mois après la première vague d’arrestations. Trois autres avocats sont emprisonnés depuis février pour les mêmes motifs, ce qui leur empêche de défendre leurs clients dans cette même affaire.

Cette série d’inculpations a pour but de contrôler la justice et de museler toute opposition politique, selon Ayachi Hammami. Le Front de salut national (FSN), principale coalition d’opposition au président Kaïs Saïed, est particulièrement visé par cette vague répressive qui a commencé en février avec l’arrestation de Khayam Turki, Kamel Eltaïef et Abdelhamid Jelassi. Depuis, de nombreuses personnalités politiques, journalistes et activistes ont été arrêtés ou poursuivis.

Malgré les intimidations et les conditions de détention « humiliantes », Ahmed Néjib Chebbi assure que « la lutte continue ». Le leader du FSN appelle toutefois l’Ordre national des avocats de Tunisie à « prendre ses responsabilités » face à ces dérives autoritaires.

Dans cette lutte politique, plusieurs différends ont été réglés par des perquisitions de maisons et une campagne de diffamation sur les réseaux sociaux. Saïda Ounissi, ancienne ministre et députée d’Ennahda, a appris que le domicile de ses parents avait été visité en leur absence, quelques heures après qu’une « campagne de diffamation » a été lancée contre elle sur les réseaux sociaux par des partisans de Kaïs Saïed. De son côté, la maison d’une des filles de Rached Ghannouchi a été perquisitionnée selon les mêmes méthodes.

En conclusion, cette série d’inculpations, d’arrestations et de perquisitions témoigne d’une atteinte aux droits humains et d’une dérive autoritaire du gouvernement tunisien. Les avocats et activistes font face à des pressions constantes, mais leur résistance reste tenace. Cette situation doit être suivie avec attention par la communauté internationale et l’Ordre national des avocats doit jouer un rôle clé pour protéger les droits des avocats et défendre leur indépendance.

Mots-clés: Tunisie, Kaïs Saïed, Front de salut national, avocats, répression, perquisitions, libertés publiques.

articles similaires
POPULAIRE