lundi 16 septembre 2024
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Présidentielle en Tunisie : 3 candidats retenus, énorme scandale excluant les autres!

L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) en Tunisie a pris la décision le lundi 2 septembre de sélectionner uniquement trois candidats pour l’élection présidentielle du 6 octobre, parmi lesquels figure le président sortant Kaïs Saïed, et d’écarter trois autres postulants qui avaient été réintégrés par le tribunal administratif la semaine précédente. « Le tribunal administratif n’a pas transmis officiellement ses décisions à l’autorité électorale dans le délai imparti de quarante-huit heures tel que le stipule la loi », a déclaré le chef de l’ISIE, Farouk Bouasker, pour expliquer l’exclusion des trois autres candidats. La liste annoncée le 10 août est considérée comme définitive et non susceptible de recours, a ajouté M. Bouasker dans une déclaration diffusée à la télévision nationale. A côté du président sortant, les deux autres candidats retenus sont Zouhair Maghzaoui, un ancien député de la gauche panarabe, et Ayachi Zammel, un industriel peu connu et leader d’un petit parti libéral. M. Zammel a été arrêté tôt lundi matin pour des soupçons de faux parrainages dans son dossier de candidature, a annoncé un membre de son équipe de campagne. La semaine dernière, le tribunal administratif réuni en appel avait accepté, à la surprise générale, les recours de trois candidats considérés comme des rivaux sérieux du président Kaïs Saïed. Celui-ci, élu démocratiquement en 2019, est critiqué pour une dérive autoritaire depuis un coup d’état le 25 juillet 2021 lui accordant des pouvoirs étendus. Les candidats réintégrés par le tribunal étaient Abdellatif Mekki, un ancien leader du mouvement islamo-conservateur Ennahda, Mondher Zenaidi, un ancien ministre du régime Ben Ali, et Imed Daïmi, un conseiller de l’ancien président Moncef Marzouki, également proche d’Ennahda. Samedi, vingt-six ONG tunisiennes et internationales ainsi que près de 200 personnalités, dont de nombreux juristes, avaient appelé dans une pétition l’ISIE à respecter les décisions du tribunal administratif, soulignant qu’elles étaient exécutoires et ne pouvaient être contestées.

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