Ousmane Sonko condamné à deux ans de prison ferme
Ousmane Sonko, une figure de l’opposition sénégalaise, a été condamné jeudi dernier à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». Cette condamnation fait suite à des accusations de viol portées contre lui par Adji Sarr, une ancienne employée d’un salon de massage. Le procureur avait requis dix ans de prison pour viols ou cinq ans pour corruption de jeunesse.
Ousmane Sonko, maire de la ville de Ziguinchor et candidat déclaré à la présidentielle de 2024, avait été reclus dans son fief de Ziguinchor au moment de son procès. Il a été « ramené de force » chez lui à Dakar dimanche dernier. Depuis, il dénonce un complot pour le condamner et l’écarter du jeu politique. Le délibéré de son procès était très attendu à Dakar, provoquant plusieurs heurts entre les forces de l’ordre et la jeunesse ces dernières semaines.
La condamnation d’Ousmane Sonko a provoqué des réactions diverses. Certains de ses partisans estiment qu’il s’agit d’une manœuvre politique visant à écarter un concurrent potentiel à la prochaine présidentielle. D’autres, en revanche, saluent la décision de la justice qui, selon eux, a su faire respecter l’ordre et la loi dans le pays.
Le cas Ousmane Sonko n’est pas sans rappeler celui de Karim Wade, fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, qui avait été condamné pour « enrichissement illicite » en 2015. Cette affaire avait suscité de vives réactions dans le pays, certains accusant la justice de partialité.
En conclusion, la condamnation d’Ousmane Sonko pour « corruption de la jeunesse » marque un tournant dans le paysage politique sénégalais. Elle soulève des questions sur l’indépendance de la justice et sur la transparence des procédures judiciaires dans le pays.
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