Les stratèges français décident alors de transférer leur point de chute à Ouagadougou. Les militaires français sont donc arrivés au Burkina Faso en 2009, pour une mission qui devait durer une année et dont la finalité était de lutter contre l’expansion du terrorisme. Mais l’opération « Sabre » a finalement duré plus de vingt ans, et s’est étendue à une mission de formation et de conseil des forces armées burkinabées.
Aujourd’hui, le retrait des forces spéciales françaises du Burkina Faso a été acté, à l’occasion d’une cérémonie solennelle de descente des drapeaux au camp militaire Zagré. La fin de « Sabre » était l’une des exigences principales des manifestants qui se rassemblaient régulièrement en fin de semaine dans la capitale en soutien à la junte.
Cette décision intervient après plus de vingt ans de présence militaire française au Burkina Faso, initialement le résultat d’un choix contraint, mélange de contingences sécuritaires et politiques. En 2009, pour répondre à la multiplication des attentats et des prises d’otages organisés par des groupes islamistes, les stratèges militaires français avaient décidé d’installer un point de chute à Ouagadougou pour leur opération « Sabre ».
Cette mission, qui devait durer une année, avait pour finalité de lutter contre l’expansion du terrorisme. Mais elle s’est étendue à une mission de formation et de conseil des forces armées burkinabées, et a duré plus de vingt ans. Malgré cette présence militaire, les groupes armés terroristes ont étendu leur emprise sur le pays, au point de contrôler aujourd’hui 40 % du territoire.
Par conséquent, les forces spéciales françaises ont dû quitter le Burkina Faso et trouver un autre point de chute. Plusieurs pays sont évoqués comme base de repli, notamment la Côte d’Ivoire et le Niger, où une part conséquente des moyens de l’opération « Barkhane » ont été rapatriés en 2022.
Le départ des « FS » marque la fin d’une longue période de présence militaire française au Burkina Faso, qui s’est soldée par une extension du territoire contrôlé par les groupes armés terroristes. Cependant, le retrait des forces spéciales françaises n’est pas la fin de l’engagement de la France dans la région. En effet, plusieurs pays sont évoqués comme base de repli, notamment la Côte d’Ivoire et le Niger, où la France compte parmi ses plus importantes implantations militaires sur le continent.
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