Le président kényan, William Ruto, a pris la décision le 11 juillet de limoger la quasi-totalité de son gouvernement, suite aux violentes émeutes récentes au Kenya qui ont causé la mort d’au moins 41 personnes. Cette action est une réponse aux protestations des manifestants qui réclamaient sa démission après l’annulation de la loi de finances fin juin. William Ruto a annoncé lors d’une conférence de presse à Nairobi qu’il formerait un nouveau gouvernement d’union nationale pour résoudre les problèmes de dette, de recettes nationales et de corruption.
En reconnaissant l’urgence de la situation, le président a exprimé la nécessité d’une révision et d’une restructuration budgétaire, en soulignant que les récents événements ont été un point de rupture pour son administration. Cette décision intervient dans un contexte où le président était confronté à une pression croissante de la part de la jeunesse kényane, qui manifestait contre la corruption et les dépenses inutiles du gouvernement.
En réagissant aux critiques et aux revendications des manifestants, William Ruto a finalement décidé de changer de cap en congédiant son gouvernement. Cette décision inédite en près de deux décennies vise à apaiser les tensions et à reconstruire la confiance de la population. Toutefois, les observateurs restent sceptiques quant aux motivations réelles du président et à sa capacité à répondre aux attentes de la jeunesse kényane.