Ousmane Sonko met son plan à exécution et prend la route vers le palais présidentiel, à Dakar, depuis son fief de Ziguinchor, situé à cinq cents kilomètres de distance. L’objectif est ambitieux, mais il est porté par un « convoi populaire » composé de milliers de sympathisants. Sonko, en pleine course vers la présidentielle de février 2024, profite de cette occasion pour mobiliser ses troupes et vient de passer la première étape avec brio. Chaque village et chaque zone traversés par le convoi ont réservé un accueil chaleureux à l’opposant, témoignant de la solidarité de la population.
Le déplacement à haut risque d’Ousmane Sonko était annoncé comme explosif, et les premières heures ont été marquées par des actes de violence, dont l’attaque contre les forces de l’ordre à Kolda. Cependant, les partisans du leader de Pastef/Les Patriotes restent optimistes et espèrent que la « caravane de la liberté » continuera son parcours sans encombre. Le scrutin de février 2024 s’annonce serré et les partisans de Ousmane Sonko, notamment les jeunes de sa base, sont déterminés à répondre présents à l’appel de leur leader.
L’issue du procès auquel est confronté Ousmane Sonko sera connue le 1er juin, date à laquelle il espère être à Dakar. Proclamant son innocence, il entend mener un « combat final » contre le président Macky Sall. La tension est palpable et le gouvernement reste ferme, en déclarant qu’il utilisera tous les moyens nécessaires pour maintenir l’ordre et la quiétude des Sénégalais.
Au-delà de l’affaire liée aux viols supposés, l’incertitude persistante quant au possible troisième mandat du président Sall alimente l’atmosphère tendue. Les tragiques événements de mars 2021, suite à l’interpellation d’Ousmane Sonko, ne sont pas oubliés, et tout soulèvement est perçu comme une menace potentielle à la paix publique.
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