Le leader djihadiste Iyad Ag Ghali, longtemps inculpé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre sans le savoir, a récemment vu les scellés de son mandat d’arrêt levés par la Cour pénale internationale (CPI) après sept ans. Figure emblématique des rébellions maliennes, il est actuellement à la tête du Groupe de soutien de l’Islam et des Musulmans (GSIM) depuis 2017, un groupe djihadiste puissant au Sahel. Son implication dans les crimes commis à Aguelhok et Tombouctou entre 2012 et 2013 pendant la guerre du Mali sous le mouvement Ansar Eddine l’a mis sur le radar de la CPI.
Décrit comme un « chef incontesté » avec une « grande influence dans la région » par le procureur de la CPI, Iyad Ag Ghali est accusé de tortures, de persécutions, de viols, d’actes inhumains et d’attaques contre des bâtiments religieux. Son rôle dans l’exécution de militaires lors de la prise d’Aguelhok a marqué les esprits, avec au moins 40 soldats retrouvés tués de manière brutale. La CPI a commencé à enquêter sur ces crimes en 2013 à la demande des autorités maliennes.
La demande de levée des scellés du mandat d’arrêt a été réitérée par le procureur en raison de nouveaux éléments confidentiels. La CPI vise à tenir des audiences même en l’absence de l’accusé pour entendre les témoins. Cette prise de décision intervient après deux procès sur les crimes à Tombouctou, où les responsables de la police des mœurs des groupes djihadistes ont été jugés. La CPI reste déterminée à poursuivre tous ceux qui causent des souffrances au Mali et dans la région du Sahel.
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