Le célèbre ancien dirigeant sud-africain Jacob Zuma, lors d’une conférence de presse à Johannesburg le 16 juin 2024, a été exclu de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, pour avoir dirigé un parti concurrent lors des élections de mai. La commission disciplinaire du Congrès national africain a pris cette décision suite à une fuite de documents, comme l’a rapporté la presse locale le dimanche 28 juillet. Selon le document daté du 29 juillet, « le membre accusé est exclu de l’ANC » et a la possibilité de faire appel dans les vingt et un jours suivant la décision.
Cette exclusion fait suite à une procédure disciplinaire entamée à l’encontre de Jacob Zuma le 17 juillet. En janvier, l’ANC l’avait déjà suspendu pour son alliance avec le parti Umkhonto we Sizwe, avec lequel il a obtenu 14,5 % des voix et 58 sièges lors des élections. En tant que président de l’Afrique du Sud élu en 2009, Zuma a été contraint de quitter le pouvoir en 2018 en raison de scandales de corruption. Ce poids politique de 82 ans, bien que condamné à quinze mois de prison en juin 2021 pour outrage à magistrat, a été libéré pour des raisons de santé après deux mois derrière les barreaux.
Si son appel était rejeté, Jacob Zuma risquerait même une révocation de son adhésion à l’ANC, parti qu’il a rejoint en 1959. Malgré tout, certaines factions du parti continuent de le soutenir. Cette saga politique a profondément marqué l’histoire de l’Afrique du Sud, générant des vagues de violences sans précédent depuis la fin de l’apartheid, avec plus de 350 décès.
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