vendredi 21 février 2025

Erythrée : les horreurs d’une dictature à couper le souffle !

Les témoignages poignants d’anciens détenus érythréens révèlent les atrocités et les abus subis dans les prisons du pays. Isaias Afwerki, au pouvoir depuis l’indépendance de l’Érythrée en 1993, applique un régime répressif où la dissidence est impitoyablement écrasée. Les récits d’Ephrem Minassie et d’autres prisonniers mettent en lumière des pratiques de torture systématiques, soulignant la gravité de la situation des droits humains dans ce petit état de la Corne de l’Afrique. En dépit de leurs souffrances, ces victimes nourrissent un espoir de changement.

L’Erythrée se classe parmi les pays les plus répressifs au monde en matière de droits humains. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Isaias Afwerki, le pays a plongé dans une spirale de violence et de répression. En écoutant les récits de ceux qui ont survécu à l’enfer des prisons érythréennes, on comprend mieux le tableau sombre de cette nation. Des illustrations de torture physique aux conditions inhumaines, chaque témoignage est une fenêtre ouverte sur un système profondément ancré dans la cruauté.

Des histoires de souffrance et de résistance

Ephrem Minassie, qui a été prisonnier à plusieurs reprises, témoigne avec une voix chargée d’émotion. Il se remémore comment, en raison de ses tentatives pour échapper à un service militaire jugé inutile, il a subi des abus horribles. « Les gardes m’inséraient une éponge dans la bouche pour étouffer mes cris lorsque j’étais frappé et torturé », raconte-t-il. Son premier incarcéré remonte à 2001 et, durant ses deux mois de détention, il n’a reçu qu’« de l’eau croupie » et une misérable ration de « pain et thé ». Au fil des ans, alors qu’il est transféré dans différentes prisons, sa souffrance n’a fait qu’augmenter.

Les récits de violence ne se limitent pas à Ephrem. La description de Daniel Hagos, arrêté en raison de sa foi, est tout aussi déchirante. Il a été soumis à des traitements inhumains dans une prison où les conditions de vie étaient désastreuses. « Nous avons été enfermés dans une prison souterraine à l’atmosphère suffocante, infestée de rats et de serpents », se souvient-il. Il évoque la douleur physique infligée par des coups de câbles de cuivre, renforçant l’idée que les abus en détention sont généralisés.

La répression systémique des droits humains

Isaias Afwerki a instauré un régime de parti unique où toute forme de contestation est inacceptée. Les prisonniers d’opinion, souvent sans procès, sont victimes de détentions arbitraires. Cette situation, par ailleurs, est décrite par le rapporteur spécial sur les droits humains en Érythrée, qui souligne que « la torture et les traitements inhumains ou dégradants sont systématiques ». Ces actions sont autant de preuves de l’absence totale de liberté d’expression et des droits fondamentaux dans ce pays.

Un espoir pour l’avenir

Malgré ces abus, certains, comme Goitom Abreha, conservent l’espoir d’un changement. Ancien détenu pour avoir pratiqué sa foi, il témoigne de son désir de quitter la terre de la répression et de vivre en paix. Après des années de souffrances, il a profité d’un répit donné par un accord de paix entre l’Éthiopie et l’Érythrée. « Je suis déterminé à quitter le pays dès qu’une occasion se présentera », affirme-t-il. Pour lui, le retour en Érythrée ne sera envisageable que lorsque les droits seront respectés.

Ces nombreuses voix, bien que marquées par la douleur, sont aussi riches d’espoir. Chacun d’eux aspire à un futur où la dignité humaine sera restaurée et où les victimes seront reconnues et entendues. Le monde doit prêter attention à ces récits pour que la trivialisation des droits humains en Érythrée cesse et que des mesures soient prises.

Mots-clés: Érythrée, droits humains, torture, Isaias Afwerki, témoignages, répression

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