vendredi 18 avril 2025

Des émeutes meurtrières au Mozambique: 125 morts en trois jours !

Les récents événements au Mozambique mettent en lumière la profonde crise politique et sociale que traverse le pays. Des émeutes violentes ont éclaté suite à la victoire contestée du parti au pouvoir aux élections, faisant un bilan tragique de 125 morts en seulement trois jours. La situation à Maputo et dans d’autres villes est chaotique, marquée par des manifestations, des évasions de prisonniers et un climat d’insécurité grandissant. Ces tensions révèlent des fractures au sein de la société mozambicaine, alors que l’opposition accuse le gouvernement de fraude électorale.

Récemment, en date du 24 décembre 2024, Maputo, la capitale du Mozambique, a été le théâtre de violentes altercations. Ces violences, qui ont parcouru le pays en l’espace de trois jours, ont entraîné la mort de 125 personnes selon l’ONG Plataforma Decide. Ce climat d’insécurité découle des manifestations contre la proclamation de la victoire de Daniel Chapo, le candidat du parti au pouvoir, lors des élections du 9 octobre. Malgré le déplorable bilan humain, les autorités continuent de minimiser l’ampleur de la crise.

Un contexte électoral tendu

Les manifestations ont été déclenchées après la confirmation par le Conseil constitutionnel du scrutin, malgré les nombreuses irrégularités signalées par des observateurs internationaux. Dans un pays où le Frelimo, au pouvoir depuis 1975, semble inébranlable, l’opposition menée par Venancio Mondlane appelle la population à dénoncer ce qu’ils qualifient d’élection « volée ». Dans ce contexte, le mécontentement populaire s’est amplifié, incitant de nombreux Mozambicains à descendre dans la rue.

Les répercussions des violences

Les affrontements ont causé des pertes humaines tragiques. En plus des 125 morts reconnus, l’évasion de 1 500 détenus d’une prison de haute sécurité a également coûté la vie à 33 prisonniers lors de violences avec les gardiens, illustrant ainsi la montée de la violence dans le pays. Plus de 4 000 arrestations ont été effectuées depuis le début des manifestations, illustrant une répression de la contestation qui ne fait qu’accentuer les tensions sociales.

Le climat d’insécurité persistant

À Maputo, des barricades enflammées et des pillages renforcent la perception d’un pays en proie à l’anarchie. Bien que certaines barricades aient été levées, de nombreux axes demeurent bloqués, entravant la circulation dans la ville. Les supermarchés tentent de rouvrir mais sont rapidement contraints de fermer à nouveau face à des pénuries impossibles à combler. Le système de transport est fortement perturbé, aggravant l’incertitude parmi la population.

Des stratégies contestées et un avenir incertain

Face à cette situation chaotique, Venancio Mondlane accuse le gouvernement d’exploiter la crise pour déclarer l’état d’urgence, consolidant ainsi son pouvoir. Les forces de l’ordre semblent incapables de juguler une détérioration croissante de la sécurité publique, laissant la porte ouverte à davantage de violences et d’émeutes. Ce climat de désespoir et de colère pourrait engendrer un cycle interminable de révoltes et de répression, remettant en question la stabilité à long terme du Mozambique.

Les événements récents au Mozambique illustrent non seulement une crise politique, mais également la lutte pour la justice et la démocratie dans un pays meurtri par des décennies de régime autoritaire. Alors que les manifestants continuent de revendiquer la vérité derrière les élections, le pays se trouve à un tournant crucial de son histoire.

Mots-clés: Mozambique, élections, violences, Maputo, Frelimo, opposition, Venancio Mondlane, émeutes, insécurité

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