samedi 22 février 2025

Chaos à Bukavu : des rebelles prennent la ville sans résistance !

La situation à Bukavu, en République Démocratique du Congo, s’est considérablement détériorée après l’entrée des combattants du M23, soutenus par l’armée rwandaise, dans cette ville. Ce conflit, qui gagne en intensité depuis plusieurs mois, suscite une vive inquiétude quant à l’éventualité d’une guerre régionale. Les sporadiques tirs entendus dans les rues désertes témoignent d’une ambiance de tension profonde, tandis que la communauté internationale appelle à la paix.

Le 14 février 2025, Bukavu, une métropole d’un million d’habitants, a été le théâtre de l’entrée quasi inopinée des troupes du Mouvement du 23 mars (M23). Ce groupe armé a pris la ville après avoir conquis l’aéroport et, auparavant, la ville voisine de Goma. Cette offensive rapide a laissé les forces armées congolaises sans option, les entraînant ainsi à se replier. Malgré tout, des opérations de sécurisation étaient encore en cours autour de Bukavu, laissant entendre qu’il n’y avait pas encore un contrôle total par les rebelles.

La situation sécuritaire à Bukavu

Alors que la ville s’enfonce dans le chaos, les témoinages font état de pillages répandus dans divers commerces, notamment dans les supermarchés et les réserves. La plupart des habitants se sont barricadés chez eux, bravant l’angoisse d’une attaque. Sur place, des tirs sporadiques ont retenti toute la journée, reflétant l’instabilité ambiante. Le M23, dans un communiqué, a appelé les résidents à organiser des « comités de vigilance » pour protéger leur sécurité, tout en exigeant le « retrait immédiat » des soldats burundais.

Les implications politiques et internationales

Face à cette escalade du conflit, les réactions internationales fusent. Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors d’un sommet à Addis-Abeba, a tenu à rappeler l’importance d’éviter une « escalade régionale ». Dans la même veine, la France a appelé à un « retrait sans délai » des forces rwandaises, se disant prête à envisager des sanctions. Emmanuel Macron a d’ailleurs réaffirmé cette position, entamant un dialogue avec le président congolais Félix Tshisekedi, plaidant pour un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes du M23.

Une crise humanitaire en perspective

La situation dramatique à Bukavu soulève des préoccupations croissantes quant à la possibilité d’une crise humanitaire. Environ 4 000 militaires rwandais seraient présents dans l’est de la RDC, et cette militarisation du conflit appelle des mesures urgentes. La communauté internationale, à travers l’Union européenne, a annoncé son intention d’examiner « toutes les options à sa disposition », réclamant des réponses concrètes pour stabiliser la région. Les ressortissants congolais, déjà en proie à de multiples conflits internes, s’inquiètent pour leur avenir face à de potentielles escalades.»

Les conséquences de cette situation ne se limitent pas aux frontières congolaises, mais pourraient aussi avoir des répercussions sur toute la région des Grands Lacs. Le besoin d’une médiation efficace et de réponses zadéquates pour désamorcer les tensions est plus urgent que jamais, alors que des millions de vies sont en jeu.

Mots-clés: Bukavu, M23, RDC, conflit armé, Rwanda, Burundi, sécurité, ONU, crise humanitaire

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