vendredi 22 novembre 2024
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« Skull and Bones » : Le jeu maudit d’Ubisoft qui a mis onze ans à sortir

Skull and Bones : Une saga à rebondissements

Habituellement, la date de lancement d’un jeu vidéo est une information sans importance majeure. Mais quand on évoque Skull and Bones, elle fait figure d’événement : rares sont les titres à avoir été autant reportés que la dernière production d’Ubisoft. Depuis sa révélation en 2017, le jeu de piraterie a en effet été décalé à six reprises, pour finalement sortir le 16 février sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series. Au total, onze ans ont fini par séparer la mise en chantier du projet et sa sortie, chaque fenêtre de sortie ratée n’a pas manqué de questionner sur les raisons de cette gestation anormalement longue.

Des débuts prometteurs

À ses débuts en 2013, le titre est imaginé comme l’approfondissement des combats navals qui ponctuent Assassin’s Creed III (2012) et Assassin’s Creed IV : Black Flag (2013). Ces moments de jeu sont si appréciés et originaux qu’ils poussent les équipes créatives d’Ubisoft à imaginer un jeu de pirates à part entière. Le studio singapourien d’Ubisoft, jusque-là cantonné au rôle d’assistant sur les jeux menés par d’autres entités, prend la tête du projet.

Un développement tumultueux

Lorsque le titre est annoncé à l’occasion de l’Electronic Entertainment Expo (E3) de 2017, l’ancien salon du jeu vidéo de Los Angeles, le numéro un français du jeu vidéo fait des promesses qu’il ne pourra pas tenir. II vante une aventure solo en monde ouvert durant l’âge d’or de la piraterie, des combats par équipe à cinq contre cinq et un mode multijoueur coopératif en ligne. En coulisses, le titre n’est pourtant qu’un prototype et les équipes hésitent sur la direction à donner.

Des changements qui inquiètent

Les nombreux changements observés par les joueurs dans la version montrée à l’E3 2018, sur les modes de jeu et le maniement notamment, suscitent, avec les premiers reports, de nombreuses inquiétudes. Deux ans plus tard, une publication de la troisième directrice créative nommée sur le jeu, Elisabeth Pellen, confirme que Skull and Bones « a évolué par rapport à son idée originale ».

Des difficultés en coulisses

Le développement douloureux pour ceux qui travaillent sur le projet, ainsi que des accusations de harcèlement sexuel et moral contre le patron du studio singapourien, Hugues Ricour, contribuent à la gestation difficile du jeu.

Des promesses qui peinent à convaincre

Le lancement de Skull and Bones offre une conclusion bien tiède à la légende noire qui l’a précédé, évitant le ratage total autant que la réussite spectaculaire. Les promesses mirobolantes se heurtent à un accueil mitigé des premiers joueurs et des critiques. Le jeu propose à un pirate naufragé de devenir « un parrain de la piraterie » à la fin du XVIIe siècle, mais l’aboutissement final n’est pas à la hauteur de ces attentes.

Mots-clés:

Skull and Bones, jeu vidéo, Ubisoft, histoire, développement, difficultés, harcèlement, sortie

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