mercredi 16 octobre 2024
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Microsoft rachète Activision Blizzard pour 69 milliards de dollars malgré le veto britannique, une consolidation sans précédent dans l’industrie vidéoludique.

Le rachat de l’éditeur américain de jeux vidéo Activision Blizzard par Microsoft est enfin approuvé par la Commission européenne, mettant fin à une période de suspens. La transaction s’élève à 69 milliards de dollars et est conditionnée au respect de mesures visant à garantir la concurrence sur le marché des jeux dématérialisés accessibles en streaming.

L’annonce du rachat avait été faite en janvier 2022 et fait de Microsoft, propriétaire de la console Xbox, le nouvel acquéreur du célèbre éditeur de jeux vidéo, qui comprend des titres tels que Call of Duty, World of Warcraft et Candy Crush. Cette acquisition marquerait la naissance du troisième acteur de la filière, après le chinois Tencent et le japonais Sony, qui fabrique la PlayStation.

La Commission européenne a ouvert une enquête approfondie en novembre dernier sur cette transaction pour évaluer les éventuelles inquiétudes en matière de concurrence. Les mesures proposées par Microsoft ont cependant levé les craintes de la Commission, qui a déclaré dans un communiqué que ces engagements « remédient pleinement aux problèmes de concurrence soulevés par la Commission ».

L’autorité britannique de la concurrence, la Competition and Markets Authority (CMA), a quant à elle émis un veto le 26 avril dernier, jugeant les risques pour la concurrence bien trop élevés. Cette décision a mis en péril l’opération et a été très controversée, car pour la première fois depuis le Brexit, Bruxelles et Londres ont adopté des positions divergentes dans un dossier d’une telle ampleur. À cet égard, l’autorisation de la Commission européenne devrait renforcer les arguments de Microsoft dans son appel devant le Tribunal d’appel de la concurrence (CAT) au Royaume-Uni, qui devrait trancher prochainement.

En résumé, cette autorisation de la Commission européenne met fin à une période de suspens qui a duré plusieurs semaines et offre à Microsoft une chance de voir son rachat accepté malgré l’opposition de la CMA. Reste maintenant à savoir si le Tribunal d’appel de la concurrence au Royaume-Uni donnera son feu vert à la transaction.

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