La Commission européenne a évalué, le vendredi 12 juillet, que le réseau social X induisait en erreur les utilisateurs et ne respectait pas les règles de l’UE en ce qui concerne les marques bleues qui certifient la fiabilité des sources d’information. Cette décision pourrait entraîner des amendes importantes. De plus, Bruxelles critique le manque de transparence de la société d’Elon Musk concernant les publicités et l’accès aux données. Le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, a averti que des sanctions pourraient être imposées si les problèmes ne sont pas résolus.
Cette remise en question est une première sous le nouveau règlement sur les services numériques entré en vigueur l’an dernier pour protéger les internautes. Les sanctions financières pourraient aller jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires mondial annuel de X. La Commission pointe du doigt la conception trompeuse de l’interface pour les comptes vérifiés, ce qui nuit à la capacité des utilisateurs à distinguer les vrais comptes des faux. Des actions malveillantes ont également été signalées.
La Commission européenne poursuit ses investigations sur d’autres aspects potentiellement problématiques de X, comme la diffusion de contenus illégaux et les efforts insuffisants contre la manipulation de l’information. En outre, des préoccupations concernant la quantité de fausses informations diffusées sur X avaient été soulevées précédemment. Ces préoccupations ont conduit à l’ouverture d’une enquête formelle en décembre.
Après l’acquisition de Twitter en 2022, Elon Musk a mis en œuvre une série de licenciements massifs parmi les équipes de modération. Sa position en faveur d’une liberté d’expression totale l’amène à rejeter toute forme de censure, bien qu’il affirme vouloir respecter les lois en vigueur.