Le lucratif marché noir des « @ » piratés est désormais concurrencé par les grands réseaux sociaux et messageries eux-mêmes, qui proposent désormais d’acheter ou de racheter les noms d’utilisateurs les plus recherchés. Le géant Twitter, dirigé par Elon Musk, a récemment annoncé qu’il purgerait bientôt les vieux comptes inactifs pour les réattribuer, mais n’a pas précisé si les comptes les plus attrayants seraient simplement proposés ou s’il faudrait les acheter. La messagerie Telegram, quant à elle, a déjà mis en place un système d’enchères pour les noms d’utilisateurs les plus intéressants, tels que « @blue » ou « @hero », avec des tarifs pouvant atteindre plusieurs millions d’euros pour les mots courts utilisés dans plusieurs langues et qui ont un fort potentiel commercial.
Mais pourquoi certains sont-ils prêts à dépenser autant d’argent pour un pseudonyme sur les réseaux sociaux ? Tout simplement parce que la concurrence est féroce et que ces adresses sont devenues des marques à part entière. Ils permettent également de gagner en visibilité, de valoriser son image de marque ou de monter des escroqueries, comme le montre l’exemple de @game, @visa ou @ebay, achetés par un même acheteur anonyme dans le but de spéculer.
Le marché des noms d’utilisateurs est donc devenu un enjeu majeur pour les marques et les personnalités publiques, mais aussi pour les simples utilisateurs souhaitant affirmer leur identité numérique. Si les enchères et les transactions illégales se multiplient sur les forums spécialisés, les grandes plateformes ont décidé de prendre les devants en proposant des solutions officielles pour répondre à la demande.
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