mercredi 12 mars 2025

Le jeu où le thé guérit et les fous parlent aux plantes !

Le jeu Wanderstop, prévu pour le 11 mars sur PC, PlayStation et Xbox, s’impose comme une véritable échappatoire où les thés colorés jouent un rôle essentiel dans le processus de guérison de l’héroïne, Alta. Ce titre invite les joueurs à plonger dans une atmosphère apaisante et à découvrir l’art de la préparation de boissons chaudes tout en interagissant avec une clientèle excentrique, transformant ainsi de simples instants en moments thérapeutiques.

Alta, la protagoniste, se trouve à un tournant de sa vie après une défaite cuisante. Découverte par Boro, un géant au grand cœur propriétaire d’un salon de thé situé dans une clairière énigmatique, elle fait face à un burn-out qui l'empêche de quitter ce lieu. Bien qu’elle soit au plus bas, l’héroïne revêt un tablier et commence à servir des infusions, engageant des dialogues souvent loufoques avec des clients aussi variés qu’un père de famille se prenant pour un héros ou une marchande particulièrement pugnace. Ces rencontres inattendues sont autant d’opportunités pour Alta d’apprendre à écouter, une compétence essentielle qui l’aide à gérer ses propres démons tout en apportant une touche d’humour à l’expérience.

Une ambiance propice à la réflexion

Au fur et à mesure que les discussions se déroulent, Alta développe sa capacité d’introspection. Les échanges entre les clients peuvent être à la fois absurdes et révélateurs, offrant aux joueurs un regard nuancé sur la condition humaine. « Le café ? Ce n’est pas ma tasse de thé », déclare le raffiné Boro, illustrant parfaitement le ton piquant du scénario, conçu par le talentueux Davey Wreden, connu pour son œuvre précédente, The Stanley Parable. Les dialogues sont truffés de répliques mémorables qui contribuent à un récit qui oscille entre légèreté et moments plus poignants.

Le jeu propose aussi des phases consacrées à la préparation des thés, ancrées dans un système de simulation de vie. Les joueurs doivent collecter des ingrédients, faire du jardinage, et concocter des infusions dans une théière surdimensionnée. Cependant, une approche délibérément moins productive est adoptée. Les ressources sont limitées, les buissons de thé apparaissant de manière aléatoire, renforçant le besoin de ralentir le rythme et de savourer chaque instant, en écho à la lente convalescence d’Alta.

Un défi à la patience des joueurs

Ce choix scénaristique engage les joueurs à embrasser l’art de la lenteur, bien que cela puisse créer une certaine frustration face aux missions qui deviennent plus ardues. Les défis de gestion de boutique et d’élaboration de potions, souvent simples dans d’autres titres, révèlent ici une complexité qui peut déstabiliser. Ce sentiment d’inconfort, partagé avec Alta, rend compte des hauts et des bas de sa vie, nécessitant aux joueurs une dose de patience pour progresser. L’expérience de jeu, bien que parfois décourageante, ne fait qu’enrichir la trame narrative au fil du temps.

Durant environ treize heures d’aventure, les joueurs peuvent être confrontés à l’irritation, au point de ressentir le besoin de faire une pause. Cependant, à la fin de cette immersion, les saveurs du jeu se dévoilent véritablement, invitant à une méditation profonde sur le parcours et les interactions vécues.

On a aimé : La profondeur narrative et le scénario touchant de Wanderstop.

On a moins aimé : Les missions parfois frustrantes et une productivité contrainte.

C’est plutôt pour vous si : Vous appréciez les récits introspectifs mêlant humour et émois.

Ce n’est plutôt pas pour vous si : Vous recherchez une expérience de jeu rapide et sans entrave.

La note de Pixels : 7 thés servis/10 clients.

Mots-clés: Wanderstop, Ivy Road, jeu vidéo, thérapie numérique, simulation de vie, Alta, Davey Wreden, humour, introspection.

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