Le 14 mars 2025, les drapeaux groenlandais et américain flottent fièrement au commandement arctique des forces armées danoises, à Nuuk, tandis que le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, exprime sa satisfaction concernant la récente modification du programme de la visite officielle des responsables américains au Groenland, dont le vice-président J. D. Vance. Ce changement de cap permet désormais à la délégation de se concentrer sur la visite de la base spatiale américaine de Pituffik, symbole stratégique pour la sécurité dans la région de l’Arctique.
Mercredi 26 mars, M. Rasmussen a salué cette décision, annoncée par Washington, qui vise à approfondir les sujets en lien avec la sécurité de l’Arctique, tout en permettant une rencontre avec les troupes stationnées sur place. En effet, les prévisions initiales de cette visite avaient suscité des inquiétudes, tant au niveau des Gouvernements danois que groenlandais, car cette initiative était organisée sans invitation officielle des autorités groenlandaises. Ce contexte délicat arrive à un moment où le Groenland attend la formation d’un nouveau gouvernement, amplifiant ainsi les tensions.
« Je pense qu’il est très positif que les Américains annulent leur visite auprès de la société groenlandaise. À la place, ils visiteront leur propre base, Pituffik, et nous n’avons rien contre »,
a déclaré M. Rasmussen lors d’un entretien avec la radio publique danoise, DR. L’accompagnement de la vice-présidente, Usha Vance, par son mari a également été remanié, évitant ainsi non seulement la rencontre avec la population groenlandaise, mais aussi une participation à une course de chiens de traîneau, prévue au départ dans l’agenda.
Précisément, la délégation américaine, qui inclut le conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, semble donc avoir subi une révision de son itinéraire. Selon le responsable danois, les véhicules préparés pour cette visite vont être renvoyés, illustrant une certaine inversion de tonalité diplomatique. « Les voitures [de la délégation américaine] qui ont été livrées il y a quelques jours sont en train d’être ramenées à la maison, et l’épouse du vice-président américain et son conseiller en matière de sécurité ne feront pas de visite dans la société groenlandaise »,
a précisé M. Rasmussen, tout en ajoutant que cela pourrait être perçu comme une « désescalade » plutôt qu’une tension croissante.
Alors que les préoccupations avaient été suscitées par l’intention de Donald Trump d’acheter le Groenland, le ministre danois a réaffirmé la position claire du territoire : « Le Groenland n’est pas à vendre, mais il est ouvert aux affaires »
. À travers cette déclaration et la gestion diplomatique actuelle, le gouvernement groenlandais souhaite maintenir l’équilibre et gérer les relations externes tout en affirmant son autonomie.
Dans ce contexte géopolitique tendu, il sera crucial de suivre l’évolution des relations entre le Groenland et les États-Unis, notamment en ce qui concerne la gestion des enjeux de sécurité en Arctique et l’implication des États-Unis dans la région. Le dialogue continu entre ces deux nations pourrait permettre de renforcer des relations basées sur la coopération et l’intérêt mutuel, plutôt que sur des tensions historiques.
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