Il est 15 heures à Sydney (7 heures du matin heure de Paris) en ce 19 juillet, lorsque les premiers incidents surviennent. Dans le plus grand aéroport australien, les affichages passent au bleu, aucun horaire de départ n’est visible. Rapidement, les bornes d’enregistrement des passagers tombent en panne. Des problèmes similaires apparaissent à Canberra, Perth, et à Auckland (Nouvelle-Zélande) ; JetStar, Virgin et d’autres compagnies aériennes commencent à annuler des vols.
Une heure plus tard, ce qui semblait être un problème lié au trafic aérien se révèle être plus grave. La chaîne de télévision australienne ABC disparaît temporairement des écrans ; les systèmes de paiement de grandes banques rencontrent des dysfonctionnements ; les caisses automatiques de supermarchés cessent de fonctionner. L’Australie et la Nouvelle-Zélande ne réalisent pas encore qu’elles sont confrontées à la plus grande panne informatique de l’histoire.
Alors que la panique règne, les autorités australiennes rassurent en indiquant qu’aucune preuve ne suggère une cyberattaque. Cependant, tôt le matin en France, un premier suspect émerge sur un forum spécialisé. Des internautes se plaignent de plantages sur des ordinateurs Windows, signalant l’apparition de l’effrayant « écran bleu de la mort ». Un administrateur de réseau en Malaisie partage son constat alarmant : « 70% de nos ordinateurs portables sont hors service, le siège au Japon a ordonné l’extinction pour toute l’entreprise. »
Au fil des heures, la source du problème se confirme : la panne découle de Falcon Sensor, une solution de sécurité informatique de l’entreprise américaine CrowdStrike. Cette mise à jour contiendrait un code causant des problèmes graves sur les machines Windows. Des solutions commencent à être diffusées sur les forums pour redémarrer les ordinateurs et supprimer le fichier incriminé.
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