Le commissaire S.*, 33 ans, à la tête des compagnies d’intervention et de la BRAV-M de la préfecture de police de Paris, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire en janvier 2024, selon des sources judiciaires. Malgré ces démêlés judiciaires, il continue de diriger les 1 300 agents sous sa responsabilité et participe aux opérations de maintien de l’ordre dans la capitale. Son remplacement est prévu après les Jeux olympiques.
Les accusations portées contre lui, révélées en 2021 dans une enquête vidéo du journal « Le Monde », incluent des accusations de violences volontaires contre des manifestants et des journalistes lors d’une manifestation contre la loi de sécurité globale en novembre 2020. Ces actes auraient entraîné des blessures graves, notamment une fracture du nez pour le journaliste syrien Ameer Al-Halbi.
Après une rapide enquête administrative, l’Inspection générale de la police nationale a recommandé une sanction disciplinaire à l’encontre du commissaire, qui était initialement un blâme. Cependant, le directeur de l’ordre public et de la circulation a suggéré de réduire cette sanction à un simple avertissement. Le dossier est actuellement entre les mains du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez.
Ameer Al-Halbi, toujours affecté par les séquelles physiques de ses blessures, attend avec impatience que justice lui soit rendue, évoquant les traumatismes persistants, à la fois physiques, psychologiques et professionnels, qu’il a subis.
Un commissaire sous contrôle judiciaire continue de diriger des opérations à Paris
