lundi 6 janvier 2025
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Syrie : un nouvel espoir surgit dans un chaos géopolitique !

La Syrie, à l’ère post-Bachar Al-Assad, navigue à travers un environnement géopolitique enchevêtré. Le pays se retrouve partiellement aux prises avec l’occupation de plusieurs puissances étrangères, chacune ayant des intérêts stratégiques qui impactent considérablement la stabilité de la nation. Les ingérences militaires israéliennes, américaines et turques viennent compliquer la quête de ce nouvel équilibre, en révélant un jeu d’influence aux conséquences incertaines sur la souveraineté syrienne.

À l’heure actuelle, la Syrie fait face à un défi monumental : celui de rétablir des bases solides pour son avenir après la fin du régime Assad. Depuis 1967, le plateau du Golan est sous occupation israélienne, tandis que les États-Unis maintiennent des forces spéciales dans la partie orientale du pays. Parallèlement, la Turquie aspire à établir une zone tampon au nord, en réponse à ses préoccupations liées aux forces kurdes syriennes. Ces interventions militaires, menées dans des objectifs spécifiques — empêcher la formation d’un axe chiite par Israël, combattre la résurgence de l’État islamique pour les États-Unis, et contenir les Kurdes liés au PKK pour la Turquie — illustrent une lutte d’influence qui freine toute tentative de restauration d’une véritable souveraineté syrienne.

Les obstacles internes à un nouvel ordre en Syrie

À l’intérieur même du pays, des tensions internes exacerbent la complexité de la situation. Le conflit a créé des fractures profondes entre différents groupes. D’une part, des anciens djihadistes ont revêtu les habits de nationalistes et s’attachent à un projet unificateur, tandis que d’autres, en particulier certains combattants étrangers, demeurent attachés à leurs idéologies d’origine. D’autre part, la coalition majoritairement sunnite de libérateurs doit faire face aux communautés kurde et alaouite, celle-ci étant traditionnellement le pilier du régime dont la chute a été célébrée. Ces rivalités pourraient entraîner une spirale de violences qui fait peser sur la Syrie une fatalité : celle des révolutions arabes et des transitions ratées, en écho au renversement de Saddam Hussein, orchestré par les États-Unis, en 2003.

Optimisme prudent face aux défis

Malgré un tableau sombre, des éléments permettent d’afficher un optimisme mesuré, en partie en raison des spécificités syriennes. La chute du régime de la dynastie assadienne, survenue le 8 décembre dernier, a été le fait de miliciens syriens. Contrairement à la Libye, où la chute de Kadhafi a sonné le glas des institutions étatiques, la Syrie n’a pas encore été réduite à un état de désintégration totale. Les structures en place, bien qu’affaiblies, offrent un certain degré de résilience, et la société syrienne semble toujours en mesure de s’organiser autour d’une vision d’avenir, même si cela demande un effort considérable et une volonté collective.

Le chemin vers la souveraineté syrienne

La quête pour établir un nouvel ordre à Damas nécessite un dialogue inclusif et un engagement de toutes les factions pour garantir un avenir pacifique. Les puissances occupantes doivent également réévaluer leurs approches, en privilégiant des solutions diplomatiques plutôt que militaires. Ce faisant, la Syrie pourrait éviter de sombrer dans un chaos implacable, caractérisé par des décennies de guerre civile et de désespoir.

En conséquence, l’avenir du pays repose sur la capacité des Syriens à surmonter leurs différends internes et à forger une identité nationale qui transcende les clivages religieux et politiques. Le soutien de la communauté internationale, loin de se limiter à des interventions militaires, devrait s’orienter vers la construction d’un consensus autour de la souveraineté syrienne.

Mots-clés: Syrie, Bachar Al-Assad, géopolitique, souveraineté, conflits internes, tensions internationales, optimisme.

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