Marc Tarabella, eurodéputé belge, a voté le 2 février pour la levée de son immunité parlementaire, prêt à répondre aux questions des enquêteurs.
Vendredi 10 février, il a été interpellé par la police belge dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption au sein du Parlement européen impliquant le Qatar et le Maroc. Il a été emmené pour être entendu dans les locaux de la police judiciaire fédérale à Bruxelles.
Parallèlement, plusieurs bureaux de la mairie d’Anthisnes, dont M. Tarabella est bourgmestre, et un coffre bancaire situé à Liège qui lui appartient ont été perquisitionnés.
Trois personnes sont actuellement écrouées dans ce dossier, dont l’eurodéputée grecque Eva Kaili et l’ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri. Ce dernier, suspect-clé de l’enquête, a mis en cause Marc Tarabella devant les enquêteurs et a affirmé avoir versé entre 120 000 et 140 000 euros à l’élu belge.
En décembre, les enquêteurs ont mis la main sur 1,5 million d’euros en argent liquide lors de plusieurs perquisitions.
M. Tarabella a nié avoir reçu de l’argent ou des cadeaux en échange de ses opinions politiques. Les autorités du Qatar et du Maroc ont également démenti ces soupçons de corruption.
Le juge chargé de l’enquête s’intéresse aussi à l’Italien Andrea Cozzolino, un autre élu du Parlement européen. Son immunité parlementaire a été levée le 2 février, par un vote en plénière de la seule institution élue de l’UE.
Mots-Clés: Marc Tarabella, Eva Kaili, Pier Antonio Panzeri, Andrea Cozzolino, Qatar, Maroc, Belgique, Liège, Bruxelles.