samedi 1 mars 2025

L’explosion de tensions : l’Europe abandonnée par Washington !

Vladimir Poutine a enregistré un succès marquant dans son affrontement avec l’Ukraine le 28 février. Ce triomphe a été contourné sans l’emploi de la force armée ou la moindre déclaration, car c’est Donald Trump qui l’a offert depuis le bureau ovale de la Maison Blanche. Lors de sa visite, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé un accord permettant aux États-Unis d’exploiter les richesses minières de l’Ukraine en échange de soutien militaire, ceci alors que son pays subit une invasion russe depuis le 24 février 2022. Cette rencontre a révélé une hostilité manifeste de la nouvelle administration envers l’Ukraine.

### Hostilité au bureau ovale

L’agressivité sans précédent du vice-président américain J. D. Vance à l’encontre de Zelensky illustre la fracture grandissante entre Washington et Kiev. Les échanges ont été marqués par des accusations acerbes et des menaces, jamais auparavant deux nations alliées n’avaient manifesté des désaccords aussi aigus en public. Le départ hâtif du président ukrainien, vraisemblablement demandé par ses interlocuteurs, laisse entrevoir que le point de non retour a peut-être été atteint. Une telle situation soulève la question cruciale de la pérennité de cette alliance, particulièrement dans un contexte où les États-Unis semblent vouloir négocier directement avec Moscou selon des conditions dictées par ce dernier.

### Une diplomatie en pointille

Depuis ce nouveau tournant diplomatique, un différend se creuse entre les gouvernements américain et ukrainien, d’autant plus renforcé par le soutien des principales nations européennes qui exigent des garanties de sécurité de la part des États-Unis. Ces garanties visent à éviter qu’un retour à la paix ne se traduise par un simple répit pour les forces russes, lesquelles avaient prévu de conquérir l’Ukraine en quelques jours et pourraient toujours chercher à reconquérir leur zone d’influence en Europe.

En refusant de s’engager sur ce terrain, M. Trump joue, sans ambages, la carte du Kremlin. Cette attitude correspond parfaitement à la vision de Moscou concernant le conflit, ainsi que son origine, comme l’ont prouvé les votes au sein des Nations Unies à la mi-février. Il y a peu, alors qu’il était à la Maison Blanche entre 2017 et 2021, le président républicain avait déjà montré une tendance à adopter les opinions pro-russes, suscitant ainsi l’indignation, même parmi ses alliés politiques.

### Une réponse européenne divisée

Face à ce traitement implicite réservé à Zelensky, les dirigeants européens, à l’exception notable du Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui s’est félicité de la position de Trump, ont rapidement exprimé leur solidarité envers l’Ukraine. Le piège tendu au président ukrainien confirme leurs préoccupations croissantes : la fracture transatlantique s’avère dramatique et l’alignement discursif de Trump sur des positions poutiniennes ouvre la porte à de possibles réajustements géopolitiques. En conséquence, l’Europe semble désormais confrontée à la Russie en toute seule.

### Vers une nouvelle stratégie européenne

Ce contexte de tension va être au cœur des discussions lors du sommet des dirigeants européens, programmé pour le 2 mars à Londres sous l’égide du Premier ministre britannique Keir Starmer. Initialement convoqués pour discuter des résultats des rencontres avec Washington, les tonalités des acteurs européens ont radicalement évolué après la rencontre de Trump avec Zelensky.

Pour M. Starmer et M. Macron, il n’est plus question de relancer une offensive d’approche diplomatique, laquelle a jusqu’à présent échoué. Il est impératif de constituer un front uni, d’accélérer les projets de défense européenne et de préparer les citoyens à une transformation géopolitique sans précédent.

Mots-clés: Poutine, Ukraine, Trump, Zelensky, diplomatie, Ovale, défense européenne, sécurité, Russie, Alliance transatlantique

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