Le 12 novembre 2024, la vie scolaire des enfants au Liban se heurte à un climat de violence et d’alerte. Alors que les établissements rouvrent, comme l’école mixte officielle Tahwita à Beyrouth, un ordre d’évacuation est émis par l’armée israélienne, créant un contexte tendu pour les élèves. Néanmoins, certains d’entre eux, comme Cybèle, Tia et Khaled, trouvent refuge dans les murs de leur école, qui représente une bulle d’espoir et de tranquillité au milieu d’une réalité chaotique marquée par les conflits.
La situation actuelle à Beyrouth illustre les défis que rencontrent les enfants libanais dans un environnement de guerre. Après des mois de violence, Tia Mchantaf, 13 ans, et ses camarades, reviennent enfin à l’école, un lieu qui incarne leur désir de normalité. Dans une région où l’angoisse règne, la joie de retrouver amis et enseignantes est palpable. Cybèle Zein, également âgée de 13 ans, exprime les liens qu’elle a tissés avec ses camarades, affirmant : « J’ai retrouvé mes amis, mes maîtresses, je suis proche d’eux. Je veux étudier. Ici, il n’y a pas de stress »
. Pour ces jeunes, l’école devient un refuge contre l’anxiété ambiante qui les entoure à la maison.
Une rentrée scolaire troublée
La nouvelle année scolaire a été particulièrement perturbée par le conflit et la transformation des écoles publiques en abris pour les déplacés fuyant la violence. La rentrée a été repoussée en raison des préoccupations liées au harcèlement de l’armée israélienne. À ce jour, plus de 200 000 Libanais ont opté pour l’enseignement public, en dépit des craintes. Tia, bien que consciente des dangers, lance avec détermination : « La guerre ne va pas m’empêcher de me concentrer »
. Cette résilience montre à quel point ces enfants souhaitent poursuivre leur éducation malgré les circonstances difficiles.
Le retour à l’école comme symbole d’espoir
L’école mixte officielle Tahwita, fréquentée par des élèves issus de milieux défavorisés, est cruciale pour ces jeunes. Les plus pauvres, souvent contraints de quitter leur domicile, cherchent dans l’éducation une voie vers un avenir meilleur. Khaled Charafeddine, âgé de 14 ans, témoigne en disant : « Je ne veux pas rater une nouvelle année scolaire »
. Cela reflète l’importance que revêt l’éducation dans leurs vies, non seulement comme un défi à relever, mais comme une lueur d’espoir dans un contexte ravagé par les conflits.
Une journée marquée par des frappes aériennes
Alors que les enfants s’efforcent de profiter de leur journée d’école, la tension monte au fur et à mesure que les alertes d’évacuation fusent. À peine une demi-heure après l’annonce, les frappes israéliennes commencent, déclenchant une réaction immédiate de la directrice Claude Harfouche, qui rassemble les élèves en leur disant : « Nous sommes dans une région sécurisée. Nous ne devons pas paniquer »
. Cette déclaration souligne la tentative d’instaurer un climat de sécurité au sein d’un espace où l’insécurité fait désormais partie de leur quotidien.
La résilience des jeunes face à l’adversité
Dans cette atmosphère de chaos, le moment de récréation devient un contraste frappant. Les élèves s’amusent et partagent des moments de camaraderie, malgré le bruit des explosions. Des cris d’effroi surgissent après une détonation particulièrement forte, mais l’instinct de survie des enfants leur permet de rebondir rapidement. Malgré les défis qu’ils doivent surmonter, leur volonté d’apprendre et de rester ensemble témoigne de leur force indomptable.
Ces enfants, pris entre l’innocence de leur jeunesse et la rigueur de leur réalité, incarnent l’espoir d’un avenir meilleur. Leur retour à l’école et leur détermination à continuer d’apprendre illustrent la résilience de la jeunesse libanaise face à des circonstances tragiques. L’école, en tant qu’espace d’apprentissage, devient ainsi bien plus qu’un simple lieu; elle représente une communauté, un soutien et une promesse de jours plus paisibles.
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