Le village d’Al-Qarna, situé à proximité de la célèbre « Cité d’or » à Louxor, en Égypte, révèle chaque jour des histoires anciennes. La récente découverte archéologique menée par l’éminent égyptologue Zahi Hawass et son équipe jette un éclairage fascinant sur la vie quotidienne sous l’ère pharaonique. En creusant au pied de la colline de Qurnet Murai, les chercheurs mettent à jour les vestiges d’une société florissante, composées d’artisans et d’ouvriers du royaume de Thèbes. Cette initiative permet ainsi de redécouvrir un pan méconnu de l’Histoire égyptienne.
Située à Louxor, l’ancienne Thèbes, la colline pelée de Qurnet Murai se dresse majestueusement au-dessus de la vallée des Rois et des Reines, un site séculaire de plus de quatre millénaires. Le Nil, serpentant vers le nord, encercle des terres fertiles cultivées depuis l’époque pharaonique, contrastant avec les zones désertiques environnantes. Cet endroit a toujours été un terrain de prédilection pour les archéologues, tant pour les découvertes spectaculaires que pour celles qui plongent plus profondément dans la vie quotidienne des Égyptiens de l’Antiquité. S’appuyant sur l’idée que la mythologie de la vie après la mort a profondément marqué la civilisation égyptienne, le Dr Zahi Hawass souhaite aussi explorer la vie des artisans et des ouvriers qui ont contribué à construire ces splendeurs.
La découverte de la « Cité d’or »
Depuis 2020, Zahi Hawass et son équipe se consacrent à des fouilles au pied de la colline, entre le temple d’Amenhotep III et son palais. À moins de deux mètres de profondeur, une découverte surprenante est intervenue : la « Cité d’or ». Ce terme, à la fois intrigant et provocateur, ne fait pas référence à des trésors de pharaons, mais à un golf de mémoire illustrant la vie d’ouvriers qui ont œuvré pour leurs souverains. Les premières pièces retrouvées incluent des briques de terre et des fragments de murs, des éléments révélateurs bien plus précieux que de simples objets d’or, selon Ahmed Al-Naser, responsable des fouilles. « Pour nous, un mur de boue séchée a plus de valeur qu’un bijou en or, car on en tire beaucoup plus d’informations »
, souligne-t-il.
Une plongée dans le quotidien des pharaons
Dans cette cité, les archéologues ont mis à jour une variété d’artefacts témoignant de la vie quotidienne, tels que des jarres, des fours, des moules à amulettes et même des morceaux de sandales en cuir. Ces découvertes permettent d’imaginer le travail minutieux des artisans et la complexité de leur environnement. « La croyance dans la vie après la mort a façonné l’Égypte. C’est une civilisation entière tournée vers l’Au-delà », déclare Zahi Hawass, soulignant l’importance cruciale de ces découvertes pour comprendre la culture égyptienne au-delà des simples monuments funéraires.
L’impact des recherches archéologiques
Les fouilles à Al-Qarna et la mise au jour de la « Cité d’or » initient une nouvelle ère pour l’archéologie égyptienne. Alors que la fascination demeure pour les tombeaux majestueux des pharaons, les recherches sur les structures de la vie quotidienne ouvrent des perspectives inédites. Chaque artefact découvert enrichit notre compréhension socioculturelle de l’époque, remettant en question certaines perceptions traditionnelles concernant l’Égypte ancienne. Ces travaux mettent en exergue non seulement le pouvoir et la richesse des dirigeants, mais aussi le rôle fondamental des travailleurs qui ont bâti cet héritage.
Avec chaque découverte, le mystère de l’Égypte antique se dévoile un peu plus, prouvant que la fascination pour cette civilisation ne fait que grandir. L’avenir de l’archéologie à Louxor s’annonce riche en révélations, où chaque outil, chaque jarre et chaque fragment raconte une histoire oubliée depuis des siècles.
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