Dans le village d’Assia, l’invasion turque a brisé des familles et causé des souffrances indicibles. Marinos Kleanthous, qui était alors un enfant de 12 ans, se souvient encore avec émotion du jour où lui et sa famille ont été contraints de fuir leur foyer, sans savoir si son père était encore en vie. C’était le 20 juillet 1974, un jour qui allait changer à jamais le cours de sa vie.
Un coup d’État mené par l’extrême droite en 1974 a plongé Chypre dans le chaos, incitant l’intervention des forces turques et provoquant le déplacement de centaines de milliers de Chypriotes grecs vers le sud de l’île. Marinos se souvient du traumatisme vécu par sa famille à Assia, où son père et d’autres hommes ont été emmenés de force par les soldats turcs, laissant derrière eux des familles brisées et des vies bouleversées.
Après des semaines d’attente angoissante, Marinos et sa famille ont enfin été évacués vers le sud de l’île par l’ONU, mettant fin à une période d’incertitude et de peur. Leur exode vers la Grèce à bord d’un navire rempli d’autres réfugiés, dont Odysseas Christou, a été marqué par la peur et l’incertitude, mais aussi par la détermination de survivre et de raconter leur histoire.
Au-delà de l’exil et de la perte, Marinos et d’autres survivants portent en eux le poids des souvenirs douloureux et de l’obligation de témoigner de ce qu’ils ont vécu. Leurs histoires sont à la fois des témoignages personnels et des rappels poignants de la fragilité de la paix et de la nécessité de se souvenir pour ne pas répéter les erreurs du passé.
Mots-clés: Chypre, invasion, réfugiés, traumatisme, souvenir