Le 17 juillet 2014, le vol MH17 reliant Amsterdam à Kuala Lumpur a été abattu par des séparatistes pro-Russes au-dessus du Donbass. Neuf années d’enquête ont été nécessaires pour retrouver le moindre débris. Des centaines d’écoutes téléphoniques ont été analysées, des dizaines de témoignages entendus et d’appels à témoins lancés. Malgré ces investigations, les preuves ne sont pas suffisamment concrètes pour lancer de nouvelles poursuites.
Le rapport des enquêteurs affirme que le président russe Vladimir Poutine a pris la décision de fournir le système de missiles BUK Telar aux séparatistes de Donetsk, ce que Moscou a toujours nié. Les chefs séparatistes étaient également « en contact proche avec des conseillers du Kremlin et les services de renseignements russes ».
Pour aller plus loin, il faudrait une pleine coopération russe, largement illusoire aujourd’hui. Il faudrait aussi que des insiders, c’est-à-dire des témoins provenant de l’intérieur du pouvoir ou de l’armée russe, approchent les enquêteurs. Ces « indications » restent cependant insuffisantes pour conduire un procès. Et, quoi qu’il en soit, Vladimir Poutine jouit de l’immunité des chefs d’Etat, tant qu’il est au pouvoir.
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