vendredi 22 novembre 2024
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Comment la France lutte contre le climatoscepticisme sur Twitter

Depuis cet été 2022, les chercheurs ont constaté une forte augmentation de l’activité des comptes français qui diffusent des contrevérités sur le changement climatique. Ces comptes ont connu une croissance exponentielle, passant de 1 000 à plus de 10 000 comptes actifs. Ces comptes relaient des fausses informations sur le réchauffement climatique, allant de « Le climat a varié de tout temps » à « il s’agit d’une variation de l’activité solaire » en passant par « il n’y a pas de consensus sur le réchauffement climatique ».

« Cette forte progression s’explique par le rôle des “influenceurs”, ces comptes qui ont une grande audience et qui peuvent donc relayer des contrevérités sur le changement climatique », explique David Chavalarias. « Nous avons détecté des groupes d’influenceurs qui s’organisent entre eux et qui s’appuient sur des thèmes communautaires pour relayer leurs messages ».

Les chercheurs ont aussi constaté que les comptes français qui produisent des contrevérités sur le climat sont en majorité des comptes politiques, des comptes d’entreprises ou des comptes de personnalités publiques.

« Ces comptes sont généralement liés à des mouvements politiques ou à des entreprises qui s’opposent aux mesures d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre », précise David Chavalarias. « Ils diffusent des messages politiques, mais aussi des informations scientifiques qui sont fausses ou tronquées et qui brouillent la perception du public sur le changement climatique ».

Selon les chercheurs, cette croissance du climatoscepticisme sur Twitter est très préoccupante, car elle pourrait freiner la transmission des connaissances scientifiques sur le changement climatique et limiter l’adoption des mesures nécessaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

« Nous devons trouver des moyens de contrer ces discours de désinformation et de les remplacer par des informations scientifiques vérifiées et fiables », conclut David Chavalarias.

Mots-Clés: David Chavalarias, CNRS, GIEC, Elon Musk, Twitter, Climatoscepticisme, France, Etats-Unis, Ukraine, COP27, Egypte.

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