Le sol du parking de l’usine Le Froid, incendiée, à Montravel, Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, en est jonché de capsules de canettes, tel que capturé par DELPHINE MAYEUR pour « LE MONDE » le 23 mai 2024. Les graffitis à l’intérieur de l’usine incendiée ajoutent une dimension artistique à ce paysage post-violence.
Après treize jours tumultueux, l’ordre promis par le président Emmanuel Macron se révèle difficile à rétablir. Les émeutes persistent, laissant un bilan tragique de sept victimes à Nouméa et dans sa banlieue. Les premiers vols d’évacuation ont commencé, transportant les Français bloqués vers l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Malgré la visite du président de la République, aucune solution politique n’est en vue. Le FLNKS insiste sur le retrait de la réforme comme condition préalable à toute discussion. La fermeté du gouvernement français face à cette demande maintient la tension dans la région. Les militants indépendantistes, résolus à se faire entendre, restent mobilisés malgré les obstacles rencontrés.
La crise en Nouvelle-Calédonie n’est pas seulement un conflit de rue, elle est profondément ancrée dans des enjeux politiques majeurs pour la population kanak. La réforme du corps électoral est perçue comme une menace à leur représentativité et à leur héritage culturel. Les manifestations sont le reflet d’une volonté farouche de préserver leur identité et leurs droits historiques.