La position allemande récemment exprimée sur deux sujets-clés de l’Union européenne a étonné et déçu ses partenaires. D’abord, le ministre des transports, Volker Wissing, a refusé de soutenir une proposition de loi visant à interdire les nouveaux véhicules à moteur thermique à partir de 2035. Ensuite, le ministre des finances, Christian Lindner, a demandé la modification d’un texte sur la réforme du pacte de stabilité et de croissance. Ces volte-face, effectuées par des membres du Parti libéral-démocrate, écorchent l’image de l’Allemagne, qui souffre d’une ligne politique peu lisible.
Le gouvernement allemand est en effet une coalition tripartite, qui a été fragilisée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022. Les débats au sein de cette majorité ne sont pas malsains, mais gouverner est aussi trancher. Le successeur d’Angela Merkel, Olaf Scholz, doit faire preuve d’une politique claire et cohérente, en prenant en compte les divergences d’opinion au sein de sa coalition.
En effet, la démocratie parlementaire allemande est un exemple pour de nombreux pays européens, mais prendre des décisions fermes est également un élément essentiel pour un leadership efficace. La question européenne est cruciale pour l’Allemagne et pourtant sa position reste floue et incertaine. Les divergences entre Olaf Scholz et sa ministre des affaires étrangères, Annalena Baerbock, ne font qu’ajouter à la confusion.
En résumé, les débats au sein de la coalition gouvernementale montrent une vitalité démocratique, mais pour être efficace, il est essentiel que l’exécutif s’engage fermement dans des positions claires et cohérentes. Les mots-clés pour ce texte seraient : Allemagne, coalition, Union européenne, leadership.