Les rues de Valence étaient animées par une grande émotion le 29 mars 2025, alors que près de 25 000 personnes ont défilé pour demander la démission de Carlos Mazon, le président du gouvernement régional. Cet événement survient cinq mois après les tragiques inondations qui ont frappé la province, faisant 227 victimes le 29 octobre 2024. Les manifestants, unis derrière des slogans et des banderoles, réclament justice pour ceux qui ont perdu la vie dans cette catastrophe.
Les cris des manifestants résonnaient dans l’air frais, demandant haut et fort que justice soit faite : « Mazon démission, Mazon à la prison » et « Ni oubli, ni pardon ». Des victimes, portant des portraits de leurs proches disparus, illustraient la profondeur de leur chagrin. Des messages poignants sur des pancartes tels que « Ils ont tué mon papi » et « Justice pour mon mari et mes fils » attestaient de la douleur ressentie par les familles. Les participants se sont regroupés pour former une haie d’honneur, applaudissant ceux qui, émus aux larmes, portaient les images de leurs défunts sur le chemin du cortège.
Mari Rodriguez, une mère de 47 ans, a partagé son témoignage déchirant. « Ma fille a été piégée par la crue du Poyo dans son camion, à Riba-Roja. Elle s’est agrippée au toit avec d’autres personnes, mais un conteneur leur est tombé dessus. Elle est tombée à l’eau et s’est noyée », a-t-elle raconté la voix serrée par l’émotion. Sur la photo qu’elle porte, sa fille sourit, enceinte de sept mois, capturant un moment de vie avant la tragédie. « Je demande justice pour ma fille et ma petite-fille. Je veux que Mazon paie pour cela », a-t-elle ajouté, durablement marquée par cette perte.
Les manifestants, soutenus par près de 200 organisations civiles, ont demandé des élections anticipées et une véritable prise de responsabilité. Le besoin de reconnaissance et de justice est palpable, face à une situation où beaucoup estiment que des mesures auraient pu être prises pour éviter de tels désastres. Le mouvement, qui a lieu pour la sixième fois depuis le drame, reflète une colère croissante et un désir de vérité.
Le rassemblement de Valence n’est pas seulement une protestation contre un homme, mais un cri collectif pour les vérités qui restent à établir et les injustices à corriger. Les mots des manifestants se font l’écho d’une demande de changement, où la mémoire des victimes doit servir à bâtir un avenir où personne ne subira plus l’horreur d’une telle tragédie.
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